Deux barres, c’est positif ! En seulement 15 minutes d’attentes, les nouveaux autotests COVID-19 commercialisés en France depuis le 12 avril semblent être la meilleure alternative pour dépister rapidement le virus. A quand ces tests pour Madagascar ?
Depuis le début de la pandémie de coronavirus à Madagascar, la question des tests reste un souci pour beaucoup, notamment le prix ou la disponibilité. L’existence toute récente des autotests semble être une alternative permettant de corriger ce problème. Validé par la HAS (Haute Autorité de Santé) française, ce type de test permet d’avoir des résultats en peu de temps, mais surtout de faire le test soi-même sans sortir de la maison.
Une sensibilité clinique allant jusqu’à 95 %
Les expériences menées par la Haute Autorité de Santé en France ont démontré que la sensibilité clinique de ce tout nouveau type de test COVID-19 va de 80 à 95 %, dans le cas de personnes symptomatiques. Pour les personnes asymptomatiques, cette sensibilité est aux alentours de 50 à 60 %. Par ailleurs, le temps d’attente est largement faible. Le patient peut lire lui-même les résultats de son auto prélèvement nasal après 15 minutes d’attente.
On dénote également la facilité d’utilisation du test en question. Il s’agit d’un outil de prélèvement nasal profond doté d’écouvillon, d’un récipient à solution et d’une cassette pour lire le résultat. La méthode est presque identique à celle du test PCR. L’échantillon obtenu dans la narine grâce à l’écouvillon doit être essoré dans la solution pendant une dizaine de minute. 4 gouttes de la solution seront, par la suite, à verser sur la cassette.
A quand ces tests pour Madagascar ?
Pour les grossistes en produits pharmaceutiques, les opinions restent assez divergentes mais se rejoignent sur un point : l’importation n’est pas prévue dans un horizon à court terme. Il faut tenir compte du pouvoir d’achat de la population et du prix du produit sur le marché, explique une responsable chez Dipropharm. « Le produit est intéressant, mais nous restons hésitant quant à en importer. La décision doit se baser sur le pouvoir d’achat des clients », souligne-t-elle. Â
Le directeur de Pharmatek reste, par contre, sceptique quant à ce produit, indiquant que « les tests antigènes ne dépassent pas la barre des 40 à 60 % en termes d’acquitté, ce qui fait qu’importer l’autotest COVID-19 ne serait pas aussi intéressant ».
Dans tous les cas, les grossistes de produits pharmaceutiques qui voudraient importer ces autotests à Madagascar doivent avant tout obtenir validation du Ministère de la Santé Publique.