Ils sont nombreux à parcourir les rues de la capitale chaque jour. Confinement ou non ils restent dehors, et contrairement aux autres, n’ont pas la possibilité de se faire des réserves de médicaments. Face à la pandémie, ils ne peuvent qu’espérer survivre.
Face à la pandémie, les sans-abris n’ont d’autres solutions que d’espérer ne pas être contaminés. N’ayant d’autres choix que de sortir dans la rue, leur lieu de vie, ils ne peuvent même pas respecter le confinement ni changer au quotidien de cache-bouche.
L’espoir fait vivre…Â
Dans les rues d’Antsahavola, une mendiante âgée dans les 70 ans, indique que malgré la peur elle n’a aucune autre alternative que de sortir chaque jour pour gratter quelques sous et offrir à manger à sa petite fille. « Comme tout le monde, j’en ai peur, surtout parce que cette gamine n’a que moi. Mais ce qu’on fait pour se protéger c’est mettre un cache bouche et acheter avec le peu qu’on a des remèdes auprès des marchands dans les rues », explique-t-elle.
Ni gel hydroalcoolique ni masque de rechange n’existent pour cette grand-mère qui croise pourtant des milliers de passant tous les jours. « Je ne peux qu’espérer ne pas être contaminée par ce virus », souligne-t-elle. D’ailleurs, selon cette vieille dame, il n’y a plus qu’à l’espoir qu’elle peut s’accrocher désormais.
En attendant de l’aide
Sur les trottoirs de la descente d’Ambatomena, caché à l’ombre d’un panneau de signalisation, un vieil homme de 63 ans n’a lui aussi d’autres choix que de mendier chaque jour. « Il fut un temps où j’ai travaillé, mais la maladie m’a frappé et je n’ai pu continuer de travailler. Ma femme m’a donc quitté il y a deux ans de ça, et mes enfants sont encore en bas âge et ne peuvent travailler », indique le vieil homme, poursuivant que s’il pouvait, il ouvrirait une petite échoppe pour gagner sa vie. « Malheureusement, je n’ai rien et j’ai des enfants à nourrir. Je ne peux rien faire d’autre que de mendier », souligne-t-il.
« Qui n’aurait pas peur de contracter ce virus mortel et qui ne voudrait pas pouvoir rester chez lui et éviter de sortir pour éviter les risques ? Mais je ne peux me le permettre » soupire-t-il. Aujourd’hui, ce vieil homme espère et attend que l’État ou des gens ayant les moyens leur viennent en aide pour leur permettre de faire également face à cette maladie.