En 2009, l'Assemblée générale de l'ONU a adopté une résolution proclamant le 22 avril journée internationale de la Terre nourricière. Elle ramène au concept andin de la Pachamama. Ce n’est pas un hasard si le président bolivien Evo Morales était présent à New York lors de la proclamation.
Pachamama en Quechuas signifie Terre-mère. La Pachamama est la déesse de la terre dans la religion des amérindiens d’Amérique du Sud. La légende veut que les premiers hommes soient apparus sur les rives du lac Titicaca. C’est aux dieux Inti, le Soleil et Pachamama, la Terre-mère qu’ils doivent la vie. Dans la cosmogonie andine, la Pachamama est associée à la fertilité.
Un concept d’actualité
Pour le président de l’Assemblée générale de l’ONU à l’époque Miguel D'Escoto Brockmann, l’expression Terre nourricière « illustre l'interdépendance existant entre l'être humain, les autres espèces vivantes et la planète sur laquelle nous vivons tous ». Effectivement, pour les andins, la Pachamama pose la question de la relation entre l’humanité et la Terre. Elle veut que la terre, l’Homme et les animaux fassent partie d’un même écosystème. Dans un sens, l’Homme ne peut s’épanouir que dans la nature.Â
Evo Morales a salué la décision. Il a indiqué que comme le XXe siècle pour la reconnaissance des droits de l’Homme, le XXIe siècle devait être celui de la reconnaissance des droits à la Terre nourricière. Il a ainsi plaidé pour le respect du droit à la vie humaine, animale et végétale, du droit à la régénération de la nature, du droit à une vie sans pollution et du droit à la coexistence harmonieuse avec des millions d'autres espèces vivantes.
A l’heure des défis imposés par le réchauffement climatique et la pollution, le concept est plus que jamais d’actualité.