Le vol et coupe illicite d’arbre n’est pas un fait isolé à Madagascar, notamment dans les régions encore boisées. Des individus pénètrent illégalement sur des terrains privés, profitant de l’absence du propriétaire pour y couper des arbres, un délit pourtant doublement puni par la loi.
Même le propriétaire d’une espace boisée doit obtenir au préalable un permis de coupe pour pouvoir abattre des arbres. Plus encore, le délit est doublé de vol dans le cas de personnes qui pénètrent illégalement sur le terrain d’autrui pour y abattre des arbres. Pourtant peu de gens connaissent les démarches à entreprendre pour dénoncer de tels actes.
La coupe illicite prime sur le vol
Du côté de la commune de Masindray, une famille victime, qui préfère garder son anonymat, a vécu une situation pareille. « Le terrain a été mis en valeur par notre grand-père et son grand-père avant lui. Nos parents ont planté des pieds de pin qui y ont été coupés illicitement, et même les habitants du fokontany peuvent en témoigner », explique notre source. Les voleurs ont, selon elle, délibérément déplacé les bornes foncières pour pouvoir abattre des arbres sur le terrain. Leur premier réflexe a été de signaler le vol aux forces de l’ordre, puis de déposer une plainte auprès du Fokontany et de la commune.
Cependant, pour ce qui est des arbres déjà abattus, les gendarmes ne peuvent rien y faire ne disposant pas des éléments nécessaires. En effet, c’est le cas de la coupe illicite qui prime avant le vol en lui-même ou la pénétration sur une propriété privée.
Où déposer une plainte ?
Généralement, le premier réflexe des victimes de tels actes de vandalisme est de se rapprocher des forces de l’ordre, en espérant que ces derniers puissent agir. Pourtant, la première étape est de prendre contact auprès de la direction régionale des eaux et forêts concernée. Ce service dépêchera, par la suite, des agents sur place pour mener l’enquête. « Dans le cas de coupe illicite et, qui plus est, sur un terrain privé, il y a deux infractions précises : vol et coupe illicite », explique le directeur général de la Gouvernance environnementale, Julien Noël.
Selon ce responsable, c’est avant toute chose d’une coupe illicite de bois dont il s’agit. Aussi, c’est à la direction régionale des eaux et forêts d’agir, notamment de mener une enquête sur ce qui s’est réellement passé. « Ce sont les agents de la direction régionale qui se chargent, par la suite, de dépêcher les forces de l’ordre », indique-t-il, ajoutant que « le terrain étant une propriété privée, c’est au propriétaire de se charger des frais y afférents ». Â