Malgré la déferlante de lumière et parfois même de son des lampions en plastique made in China, une fabricante de lampions en papier a fait remarquer que les consommateurs achètent de plus en plus local.
C’est devenu un symbole de l’invasion des produits importés sur les produits locaux. Les lampions en papier, littéralement « arendrina taratasy », ont subi l’arrivée en masse des lampions en plastique venant de Chine depuis quelques années. Plus colorés, plus scintillants, ces lampions n’ont pas eu de mal à séduire les enfants, à qui s’adresse essentiellement ce marché. Quoi qu’il en soit, l’« arendrina taratasy » est toujours là . Mieux. La tendance lui serait favorable actuellement. C’est en tout cas le constat d’une fabricante de lampions à Faravohitra, dans les hauteurs d’Antananarivo. « Depuis deux ans, je trouve que les gens achètent plus les lampions en papier, indique-t-elle. Il y a eu un moment où il n’y avait que pour les lampions en plastique ».
Tradition
Cette mère de famille fait de la fabrication de lampions une activité secondaire depuis près de vingt ans. Elle vend surtout ses produits à Analakely et à Andravoahangy. Débutant la production dès le mois de février en vue de la Fête nationale, elle emploie des gens pour découper, plier, peindre et assembler les lampions. Après une année 2020 blanche à cause du confinement, son activité reprend vie avec l’allègement des mesures. « Nous n’en avons pratiquement rien vendu l’année dernière. Cette année, les clients commencent à venir, mais on sent que les gens n’ont pas d’argent », déclare-t-elle même si pour l’heure, rien n’a encore été communiqué autour des festivités du 26 juin à part le défilé. En effet, les lampions sont traditionnellement de sortie la soirée du 25 juin un peu avant les feux d’artifice. Côté prix, il faut compter entre 500 et 6.000 ariary selon la taille. Â