Alors que les Jeux Paralympiques ont eu une affluence record à Rio en 2016, les disciplines handisport sont encore pour le moins discrètes à Madagascar. Le directeur technique national au sein de la Fédération malgache de Handisport, Temis Andriamahavonjy, confirme pourtant que le sport est un facteur important d’inclusion.
« A 100% que le sport est un facteur d’inclusion », lance Temis Andriamahavonjy, le directeur technique national au sein de la Fédération malgache de Handisport. « C’est à travers le sport que la société peut voir que tout le monde est pareil. Il n’y a pas d’exclusion. Comme les personnes dites « valides », les personnes avec un handicap peuvent faire du sport ». Malgré cette opportunité, le handisport est pour le moins peu connu, voire peu valorisé à Madagascar. Mais pas que. Dans les pays développés comme la France, des voix se sont levées, ces dernières années, pour une meilleure couverture des évènements handisports avec en point d’orgue les Jeux Paralympiques. Depuis, on commence à parler de droits TV dans le handisport qui seront d’autant plus important avec les restrictions liées à la COVID-19 dans les stades de Tokyo.
Finaliste
Sur ce front, la bataille n’est pas encore gagnée pour la Grande Ile. « Nous n’avons pas les moyens de pousser la médiatisation du handisport à Madagascar », déplore Temis Andriamahavonjy. Le manque de moyen est aussi constaté dans la promotion des disciplines en soi. « Le handisport nécessite du matériel et les équipements coutent chers », poursuit-il, en indiquant que Madagascar compte actuellement 1.000 athlètes handisports, répartis dans 12 ligues. Les disciplines les plus pratiquées dans le pays sont le basket et l’athlétisme. Justement, Madagascar sera représenté à Tokyo par Aurélie Faravavy, non-voyante, au 100 m. Seule athlète pour ces Jeux, elle sera le porte-drapeau de la délégation malgache, Revelinot Raherinandrasana (1.500 m T46, amputé de membre supérieur) n’ayant pas pu participer au tournoi à Maroc pour les minimas. Temis Andriamahavonjy de souligner que Revelinot Raherinandrasana est le second malgache à s’être hissé dans une finale des Jeux en 2016, après un certain Jean Louis Ravelomanantsoa, finaliste du 100 m à Mexico en 1968.
Concernant la promotion du handisport en milieu scolaire, le directeur technique national indique qu’il y a actuellement une volonté de donner plus de place aux disciplines paralympiques durant les sports scolaires en collaboration avec le ministère de l’Education nationale. « Auparavant, les sports paralympiques s’étaient effacés derrière les disciplines des valides », renchérit-il.
« Utiliser les Jeux Paralympiques pour changer les mœurs, faire tomber les barrières de l’inégalité », renforce le président du Comité international Paralympique Andrew Parsons, évoquant la tenue des Jeux de Tokyo après la pandémie de COVID-19.
Tolotra AndrianalizahÂ