Pour que la maternité ne soit plus une période d’incertitude pour les femmes dans le Sud de Madagascar. Cela résume les interventions des officiels lors de la remise d’une clinique gynécologique mobile ce jour au CHUJRA.
La situation de la santé reproductive des femmes illustre le désert médical qui sévit dans cette partie de l’île. Le représentant de l’UNFPA Koffi Kouame a notamment fait savoir qu’à Ambovombe, seules 9% des femmes ont accès à la contraception, un quart accouchent dans une installation sanitaire et 30% le font assistées d’un personnel de santé. La moitié des établissements de santé ne sont pas accessibles durant toute l’année. Il a ajouté que dans la région des femmes en plein travail doivent parfois faire plusieurs heures de charrette pour accoucher dans l’Androy.
Fragilisée par le kere
C’est dans ce sens que la nouvelle clinique gynécologique mobile va s’ajouter aux deux autres remises en février 2020 dans le cadre du projet Tolisabo II qui vise justement à accroitre le nombre des cliniques mobiles intervenant dans sept districts répartis dans les régions Androy, Atsimo Andrefana et Anosy. Ces cliniques sur roues permettre de fournir des soins de qualité et de proximité à une population fragilisée par le kere.
Les chiffres du projet sont éloquents à ce jour avec 128 981 consultations pré et post-natales, 16 694 accouchements sans danger et 620 prises en charge de complications obstétricales dont des césariennes d’urgence réalisés. Par ailleurs 104 femmes et jeunes filles ont été réparées de la fistule obstétricale. Les deux cliniques mobiles actives depuis février 2020 ont vu 4 003 nouveaux utilisateurs de planification familiale et 3 199 femmes bénéficiaires de consultations pré et post-natales.
Financé par le Japon, le projet est mis en œuvre par UNFPA en partenariat avec le ministère de la Santé publique.