Lorsqu’on est jeune, s’il y a quelque chose qui ne manque pas, c’est bien le temps libre. Mais que faire de son temps libre ? Les personnes qui évoluent dans les associations diront que la vie associative est importante pour forger le citoyen qu’un jeune deviendra plus tard. Concrètement, quels en sont les avantages ?
Faire partie d’une association offre plusieurs avantages à un jeune. Ce ne seront ni Ranto Andrianarison, conseiller technique chez Youth First, ni Heriniana Randriamalala Program executive officer chez YMCA Madagascar qui diront le contraire. Ces deux professionnels travaillant auprès de jeunes s’accordent à dire que la vie associative permet d’acquérir des expériences. « Quand on est jeune, il y a peu de possibilités d’avoir de l’expérience. Faire partie d’une association est une opportunité d’apprendre mais aussi de mettre à profit ce qu’on a acquis », lance Heriniana Randriamalala. « La différence entre un jeune qui a déjà fait partie d’une association et un autre qui n’a pas encore gouté à la vie associative est palpable », indique Ranto Andrianarison. Le responsable chez YMCA Madagascar ajoute, pour sa part, que les jeunes ayant expérimenté la vie associative font plus preuve de leadership et sont plus confiants.
Leadership
Les rencontres sont aussi l’un des principaux avantages de la vie en association. Le conseiller chez Youth First évoque notamment la notion de réseau. « Les jeunes peuvent faire de nombreuses rencontres dans une association. Ils peuvent parler à des professionnels de différents domaines. Cela augmente les opportunités », explique-t-il. Heriniana Randriamalala va plus loin, en indiquant que les associations permettent aux jeunes de connaitre les réalités, dans la mesure où les associations interviennent souvent directement au niveau de la société. « Cela crée un lien social entre les jeunes et la société », résume-t-il.
Il existe actuellement plusieurs associations et organisations fondées et dirigées par des jeunes à Madagascar. Heriniana Randriamalala estime cependant que leur nombre n’est pas encore suffisant. « Nous sommes heureux de voir qu’il y a plusieurs associations dirigées par des jeunes à Madagascar. Certes, l’expérience n’est pas encore forcément là mais c’est déjà bien. Ce qui est dommage c’est que c’est encore insuffisant ». Ranto Andrianarison fait remarquer de son côté que les associations dans les régions sont plus dynamiques. « Les jeunes y sont plus intéressés par la vie associative car les expériences dans les activités communautaires sont plus valorisées », ajoute-t-il.