Effervescence ce jour du côté du stade Maki à Andohatapenaka. Le monde rural y donne rendez-vous à partir de ce jour jusqu’à dimanche, à l’occasion de la 22ème édition de la FIER Mada, cet évènement annuel devenu une véritable tradition, après une année 2020 blanche.
 « Pour que les ruraux puissent enfin s’enrichir grâce à leurs activités ». Ces mots sont du président et fondateur de la Foire internationale de l’économie rurale, FIER Mada, Jacques Ramanantsoa qui voit, en l’évènement, une occasion pour les producteurs ruraux de rencontrer directement les consommateurs. Ce dernier a toujours prôné l’économie de marché en milieu rural. Il lance ainsi un appel pour que les techniques commerciales entrent dans le cursus des établissements de formations professionnelles agricoles. « Les paysans n’ont pas forcément la fibre commerciale. Je soutiens qu’en plus des formations habituelles sur les techniques de productions, on devrait ajouter des formations à la commercialisation en général pour que les ruraux ne subissent pas à chaque fois des pertes. On devrait inciter les paysans à s’enrichir. Sans des paysans riches, le pays ne pourra jamais se développer », souligne l’inoxydable Jacques Ramanantsoa qui évoque également l’importance des débouchés. Dans ce sens, il se dit ravi de voir l’implication du ministère du Commerce dans cette 22ème édition où l’un des rôles est justement de faire connaître les débouchés pour les produits agricoles aussi bien au niveau national qu’international.
Inconditionnels
Pour cette année, la foire a prévu 300 et non 400 stands comme à l’accoutumée, contexte sanitaire oblige. Quoi qu’il en soit, les organisateurs prévoient plus de visiteurs car ils ont décidé de rendre l’entrée gratuite. « Les gens n’ont pas d’argent à cause de la crise. C’est pour cela que l’entrée est libre. Nous prévoyons ainsi 15.000 visiteurs journaliers contre 10.000 chaque année », indique Jacques Ramanantsoa.
La foire a ses inconditionnels comme cette mère de famille qui n’en a pratiquement raté aucune édition. « Je viens chaque année à la FIER Mada car il y a avant tout des produits malgaches », lance-t-elle. C’est devenu une tradition dans sa famille. Pour l’ouverture, elle était accompagnée d’une de ses filles et de deux de ses petits-enfants et comme à chaque fois, elle n’est pas rentrée bredouille. « J’ai acheté du poisson frais, de l’huile coco mais aussi des pommes séchées. J’ai aussi découvert les poires séchées. J’en ai pris», ajoute-t-elle.
Tolotra Andrianalizah