Un atelier de redynamisation des plateformes C4D (Communication for development) s’est déroulé cette semaine au Carlton Anosy, une occasion de s’intéresser à cette approche utilisée actuellement pour la mobilisation communautaire.
À l’ouverture de l’atelier, le gouverneur de la région Atsinanana, Richard Rafidison, a loué le rôle de la plateforme C4D, dans la sortie rapide de sa région de la première vague de la COVID-19, l’année dernière. Depuis 2016, avec le soutien de l’Unicef, 5 régions ont vu la mise en place d’une plateforme C4D regroupant les départements ministériels et la société civile. Il s’agit s régions Boeny, Analanjirofo, Atsinanana, Androy et Anosy.
Le directeur régional de la Population à Analanjirofo, Kami Channe, qui dirige la plateforme C4D dans la région, indique que l’approche C4D aide beaucoup dans la communication sur le terrain. D’après ses explications, lorsqu’il y a une communication à faire sur l’éducation, la santé ou l’hygiène entre autres, la plateforme C4D au niveau de la région élabore le plan et la stratégie pour faire passer le message. « Cela a été mis à profit durant la période COVID. Nous avons identifié les problèmes auxquels font face les agents de santé et c’est à partir de cela que nous avons élaboré la stratégie », indique Kami Channe. Il souligne notamment la création d’émissions pour les médias locaux et l’identification de personnes pouvant faire passer plus facilement les messages.
Changement de comportement
Le Dr Jean Claude Rakotomalala qui dirige l’ONG ASOS (Action santé organisation secours) est convaincu de l’efficacité de l’approche C4D. « À travers notre expérience sur le terrain, nous avons vu que cela permet d’avoir des résultats probants. Nous essayons de toujours utiliser la C4D dans ce que nous faisons », souligne ce médecin à la tête de cette organisation intervenant dans 17 régions. Pour le Dr Jean Claude Rakotomalala, c’est l’engagement communautaire qui caractérise le plus la C4D. « L’objectif est vraiment la responsabilisation de la communauté avec l’engagement des bénéficiaires mais aussi des tous les acteurs au niveau de la communautaire dont les représentants de l’Etat », ajoute-t-il. Â
Herisoa Razafindraibe, spécialiste en C4D au sein de l’Unicef, insiste sur le changement de comportement comme objectif de cette approche. « La C4D utilise plusieurs canaux de communication, comme les médias mais aussi les réseaux comme les volontaires et les agents communautaires dans le but de parvenir à un changement de comportement ». Pour le cas d’Analanjirofo, Kami Channe indique avoir observé une amélioration du taux de scolarisation et une diminution de la violence sur les enfants depuis la mise en place de la plateforme.
Tolotra Andrianalizah