Voleo. Tel est le nom du projet, ayant débuté ce mois d’août et visant à sauver la région Androy de ses sempiternels problèmes engendrés par les changements climatiques.
L’Androy souffre des retombées des changements climatiques, plus particulièrement de sécheresse. Le manque d’eau, faisant un nombre inconsidérable de victimes de Kere est aussi amplifié par le tiomena, des tempêtes de sable rouge qui ensevelissent le peu de cultures qui y ont été mises en place. En effet, lors du suivi satellite effectué, la première semaine de juillet, le tiomena a fait des ravages considérables sur 64 % des terres cultivables, selon un responsable de l’ONG Action contre la faim.
Dans le cadre du programme génération climat, cinq jeunes étudiants, en France, ont été choisis par la Fizafato Europe (association des issus de Tuléar, en Europe) pour pérenniser le développement du système agricole de la région Androy, via le projet Voleo, depuis le 1 er août. Leur objectif commun est de développer et de protéger les écosystèmes agricoles et forestiers, afin de permettre une meilleure productivité et d’atténuer les répercussions des changements climatiques et des phénomènes graves comme le Tiomena et le Kere, dans la région Androy.
Vers le développement du système agricole
C’est à Ankaramena, dans la commune Ambovombe Androy qu’une équipe de cinq jeunes référents et de quelques membres de la Fizafato Europe se mobiliseront, jusqu’en janvier 2022 pour pérenniser Voleo. Suivant un chronogramme préétabli, Toky Razanadrakoto s’occupera de la mise en relation avec les acteurs locaux, Mirantsoa Ravoniandro, de la logistique locale, Dylan Pieraly de la communication, Tatiana Randrinarisoa du contenu des formations et Mahasoa Nirainy de la trésorerie du projet Voleo.
Leur stratégie consiste à augmenter les possibilités des habitants de se lancer dans la culture via la mise en place d’une banque autonome d’approvisionnement en semences adaptées à la région. En parallèle, ils établiront une coopérative d’utilisation de matériel agricole (CUMA), sur les lieux, en dotant les agriculteurs des matériels nécessaires dans la région. Enfin, ils se lanceront dans création d’un centre pour permettre aux agriculteurs de participer à des ateliers de formations, de partage et de sensibilisation sur les bonnes pratiques agricoles durables de conservation de sol.
Plus de 300 agriculteurs issus d’Ankaramena, commune Ambovombe Androy seront formés et tous les agriculteurs du village auront accès au CUMA et à la banque de semence.
Les populations des villages avoisinants pourront également profiter des dispositifs mis en place, une lueur d’espoir pour les victimes du Kere et du Tiomena.
Linda Karine