Gage de crédibilité ? De la France, aux Etats-Unis, en passant par l’Afrique continentale, les noms des établissements étrangers sont mis en avant dans l’annonce du parcours des nouveaux ministres.
L’annonce du nouveau gouvernement a coïncidé avec la publication du classement Shanghai qui évalue les performances en recherche des établissements d’enseignement supérieur. Un classement où ne figure aucune université malgache parmi les 1000 universités citées. Parmi les ministres, nombreux ont mis en avant leur parcours dans des établissements étrangers avec des noms ronflants pour quelques-uns. Cela en dit long sur la valeur que perçoivent les malgaches de l’enseignement supérieur local quand pour certains ministres, on a même fait abstraction du nom de leur établissement d’origine, n’étant mentionné que le diplôme voire simplement le cursus.
Excellence anglophone
Pour beaucoup de familles malgaches, envoyer leurs enfants poursuivre les études à l’extérieur est une garantie de réussite pour l’avenir. Dans ce sens, Madagascar n’est pas non plus représenté dans le World University Rankings du cabinet Quacquarelli Symonds, publié en juin. Cette étude classe les établissements en se basant sur la réputation académique et l’appréciation des employeurs. Depuis plusieurs années, ces classements sont dominés par les établissements anglophones. Dans le top 10 des deux classements, on dénombre 8 institutions américaines avec entre autres les célèbres universités d’Harvard, de Starnford ou encore Princeton et 2 britanniques, les emblématique universités d’Oxford et de Cambridge. Même topo pour le continent avec un classement dominé par les universités sud-africaines : l’Université du Cap, de Witwatersrand, de Johannesburg ou encore de Stellenbosch.
Tolotra Andrianalizah