Le recensement des propriétés bâties arrive à mi-parcours. L’occasion pour la Commune urbaine d’Antananarivo et le projet PRODUIR de faire un état des lieux.
A ce jour, 30.000 bâtisses ont été recensées dans le cadre de la grande opération de recensement menée par la Commune urbaine d’Antananarivo, soutenu par le Projet de développement urbain intégré de résilience du Grand Antananarivo (PRODUIR). Le dernier recensement du genre date de 1997. « Bon nombre de constructions ont connu des extensions et des milliers de nouvelles infrastructures ont été implantées dans les différents quartiers », peut-on lire dans le communiqué.  D’après un chef fokontany dans la Haute-ville, il y a eu beaucoup de constructions illicites au cours de ces 20 dernières années.
Champignons
« Généralement, seules les constructions au premier plan sont règlementaires. Dès qu’on entre dans les ruelles, c’est le bordel. Les constructions illicites poussent comme des champignons », indique-t-il. Le chef fokontany de poursuivre que les demandes qu’il reçoit concernent surtout les rénovations et les réhabilitations. « Nous recevons rarement des demandes pour des constructions, ce qui est aberrant vu le nombre de nouveaux bâtiments qu’on voit sur le terrain », ajoute-t-il.
Le recensement démarré en juillet va se poursuivre jusqu’en septembre. 1.250 agents de terrain sillonnent ainsi les arrondissements (1er, 2ème, 3ème, 4ème et 6ème) de la capitale, pour recueillir les informations. Un recensement pilote a été effectué en 2020 dans le 5ème. La commune de préciser que ces agents qui se déplacent deux par deux, sont munis de badges et ne peuvent demander de l’argent aux ménages visités. Des cas de d’usurpation ont en effet remarqués au cours des premières semaines de l’opération.
Tolotra Andrianalizah