Des directeurs généraux mués en vice-ministres, création d’un nouveau secrétariat d’Etat. Voilà les nouveautés du nouveau gouvernement Ntsay. Mais quel peut être l’intérêt de telles manœuvres ? Eléments de réponse avec un administrateur civil.
Le remaniement entériné dimanche est allé au-delà d’un simple remplacement de ministres. Des ajustements ont été apportés dans certains départements avec l’apparition de vice-ministres au sein du ministère de l’Agriculture et de l’élevage pour l’élevage, du ministère de la Jeunesse et des Sports pour la jeunesse et du ministère de l’Environnement et du développement durable pour le reboisement. D’après les explications d’un administrateur civil, le choix de mettre en place des vice-ministres dans ces départements répond à une logique de priorisation de la part de l’exécutif. « À la différence d’un simple directeur général, le vice-ministre assiste au conseil des ministres et au conseil du gouvernement. C’est important », lance-t-il en ajoutant que contrairement à un directeur général, un vice-ministre a le pouvoir de faire des actes règlementaires c’est-à -dire d’émettre des arrêtés entre autres. « Avec un vice-ministre, il y a une certaine autonomie administrative et surement financière qui devrait permettre d’accélérer les prises de décisions et les actions », indique-t-il. Dans ce sens, la mise en place de la vice-ministre en charge du Reboisement prend tout son sens dans la mesure où la reforestation figure parmi les chevaux de bataille de l’administration Rajoelina. Notre interlocuteur toutefois de préciser qu’un vice-ministre reste sous la tutelle du ministre.
Mi-mandat
Arrivé à la moitié d’un mandat perturbé par la crise sanitaire, l’exécutif se devait de réagir. Autre nouveauté dans la nouvelle équipe du premier ministre, la création du secrétariat d’Etat en charge des nouvelles villes et de l’habitat, un département auparavant détenue par un vice-ministre au sein du ministère de l’Aménagement du territoire. D’après les explications de l’administrateur civil, le secrétaire d’Etat est rattaché à la présidence. « Ce qui veut dire que le secrétaire d’Etat en charge des Nouvelles villes reçoit directement les ordres du président et c’est à lui qu’il doit aussi rendre des comptes », avance-t-il en indiquant que « c’est compréhensible dans une logique de célérité. Les nouvelles villes sont des projets présidentiels. Il y a une volonté d’avancer plus vite sur ces dossiers ». Le secrétaire d’Etat, Gérard Andriamanohisoa, était d’ailleurs le responsable des fameux projets présidentiels au sein de la présidence avant d’accéder à ce poste. Il a notamment était aperçu sur le chantier du stade Barea.  Â
Tolotra Andrianalizah