Le premier vol de rapatriement est arrivé ce matin à Ivato avec à son bord 159 passagers. Des mesures drastiques seront prises pour empêcher d’éventuelles contaminations.
Les Malgaches ne gardent pas un bon souvenir des vols de rapatriement. Il y a un peu plus d’un an, les premiers cas de COVID-19 à Madagascar sont à mettre sur le compte des vols de rapatriement autorisés un peu avant la fermeture du ciel. Lors de son allocution télévisée du 8 aout, le président de la République a autorisé le retour au pays des malgaches bloqués à l’étranger à travers 5 vols de rapatriement en partance de Paris. Le premier vol a atterri à Ivato ce matin à 6h50 avec à son bord 159 passagers. Le variant indien, connu pour être particulièrement contagieux, n’étant pas encore officiellement présent à Madagascar, le gouvernement a mis en place des mesures drastiques pour éviter toute contamination à travers ces vols.
Pas de dérogation
Le ministre de la Santé Pr Zely Arivelo Randriamanantany s’est rendu à l’aéroport international ce matin pour constater le respect de la procédure opérationnelle standard décidée par les autorités. Ainsi, à leur arrivée, les passagers sont accueillis par un écouvillon pour un test PCR, le deuxième après le test négatif réclamé avant l’embarquement en France. Ensuite, direction l’hôtel pour 5 jours de quarantaine. Avant de rejoindre définitivement leur famille, les arrivants doivent passer un dernier test PCR. En cas de test positif, les personnes concernées seront immédiatement isolées et prises en charge.
« On doit protéger la nation », lance le Pr Zely Arivelo Randriamanantany qui en appelle à la collaboration des arrivants. Il a toutefois ajouté que des éléments des forces de l’ordre sont dépêchés pour surveiller les endroits dédiés à la quarantaine. La désorganisation lors des derniers vols de rapatriement est encore dans les mémoires quand les arrivants « se sont échappés » des hôtels, se plaignant des frais d’hébergement. « Cette fois c’est seulement 5 jours et non 14 jours comme avant. Nous avons décidé de limiter le nombre des hôtels pour faciliter la surveillance », ajoute le ministre qui précise qu’il n’y aura pas de dérogation pour la quarantaine.
Tolotra Andrianalizah