L’identité numérique est devenue un critère de sélection pour de plus en plus d’entreprises ayant leur siège à Madagascar ou non. L’e-réputation d’une entreprise, de ses employés et même des futurs employés est primordiale pour ne pas entacher son image.
À l’ère du numérique, certaines entreprises malgaches œuvrant surtout dans le domaine du marketing, de la communication, digitale ou non, inspectent les candidatures via l’identité numérique des postulants à leurs offres. De leurs côtés, les candidats eux-aussi scrutent les profils numériques des entreprises pour savoir dans quelle aventure ils s’embarquent, une fois leur profil retenu.
Analyse virtuelle des profils
La loi de l’offre et de la demande a quelque peu changé depuis l’avènement du numérique dans l’analyse des profils pour la compatibilité emploi-personnalité. Outre l’envoi des candidatures spontanées, des particuliers comme des entreprises ont recours à des recrutements via une analyse virtuelle de profils découverts, parfois par hasard, sur les réseaux sociaux.
Les stratégies marketing actuelles poussent les recherches vers l’identité numérique d’une personne sur un moteur de recherche ou un réseau social. Dans cette optique, la toile peut ainsi être valorisante comme elle peut aussi desservir des profils, en fonction des informations disponibles ou non. Et ce ne sont pas uniquement les boîtes de communication et les acteurs dans ce secteur qui font attention à leur image pour ne pas être mis sur la sellette.
Enquête de moralité virtuelle
En général, après l’analyse des profils sur LinkedIn, s’informer sur une personne se fait de plus en plus sur les réseaux sociaux, notamment sur Facebook et Twitter. La visibilité des informations peut définir ou non les possibilités d’embauche.
Selon Thierry Ratsizehena, consultant en stratégie social media, « le web et les réseaux sociaux nous permettent de projeter une certaine opinion de nous, de nos valeurs mais aussi de nos engagements, comme tout autre canal de communication ». Mais ce n’est pas tout. Le réseautage, qui se développe à partir de Facebook, par exemple, peut renseigner sur le genre d’amis et aussi sur l’influence qu’ils peuvent exercer autour d’eux. Les avis des commentateurs y sont scrutés, tout comme le sont toutes les publications des concernés. L’enquête de moralité virtuelle est vite faite.
L’importance de maintenir son e-notoriété
À partir du moment où un individu se crée un profil sur un réseau social, ses amis et/ou followers peuvent facilement lui coller une étiquette, via des commentaires, des tags et des publications, même juste pour rire. La e-réputation revêt ainsi une importance capitale, notamment pour les jeunes, qui souvent oublient de maintenir leur e-notoriété.
Même si une personne se forge une représentation virtuelle forte, à travers ses aspirations, ses envies, son professionnalisme, Thierry Ratsizehena soutient qu’«il ne suffit pas d’avoir une bonne image, il faut aussi que ses engagements se reflètent sur le terrain ». De ce fait, les photos, les vidéo partagées et les statuts, même pour rire, peuvent condamner une personne dans un avenir professionnel proche.