« Il n’y a pas de développement sans sécurité ». Tels ont été, mot pour mot, les aspirations et objectifs du Secrétaire d'État à la Gendarmerie, le Général de Division Serge Gellé, lors de l'atelier portant sur la capitalisation des acquis et des démarches d’intervention en fin août, à l’hôtel Colbert.
C’est en vue d’un meilleur renforcement des capacités des organes de contrôle interne des forces de défense et de sécurité que cet atelier a eu lieu. Mais ce n’est pas tout car il a également pour objectif de se concentrer particulièrement sur les principes de droits de l’Homme et de l’État de droit. En outre, c’est aussi pour améliorer le protocole d’intervention dans l’application et le contrôle des mesures d’ordre public liées à la gestion de la crise générée par la pandémie de COVID-19.
Lors de l’atelier, il a été rappelé que la mission des forces de défense et de sécurité repose sur une prise en compte de la consolidation de la paix et du respect des droits humains, dans les différents rôles à jouer par l'armée, la gendarmerie et la police. Pour un meilleur vivre ensemble, les forces de l’ordre doivent garder en tête qu’ils œuvrent pour protéger les institutions, la population et leurs biens.
Mieux fédérer pour une paix durable
A l’issue des ateliers de formation des représentants des organes de contrôle interne des forces de défense et de sécurité ayant eu lieu en juin dernier à Antananarivo, Mahajanga et Toamasina et des missions de suivis effectuées, cette initiative entend préciser qu’instaurer un climat de sécurité est l’affaire de tous. En priorisant les droits humains, l’objectif de « vivre en sécurité » ne relève pas uniquement des forces de défense et de sécurité : l'État, les représentants de l'État, les institutions et chaque citoyen peut favorablement y contribuer.
Lors de cet atelier, les hauts cadres et points focaux des Organes de contrôle interne aux niveaux de l'armée, de la gendarmerie et de la police ont mis en lumière les diverses démarches suivies dans la mise en œuvre des mesures d'exception pour faire face à la COVID-19 en tenant compte des aspects des droits humains et formulé des recommandations sur les méthodes d’approches et protocoles d’intervention, dans l’application des mesures d’ordre public en situation de crise.
« Consolider et accélérer les acquis de la Paix à Madagascar durant la crise de la COVID-19 ». C’est dans un objectif de paix durable pour tous les acteurs nationaux que le Programme des Nations Unies pour le Développement et le Fonds des Nations Unies pour la Consolidation de la paix ont lancé cette initiative.
Le Représentant résident adjoint du PNUD, Henry René Diouf, de préciser l’importance de la démarche avec les forces de défense et de sécurité à Madagascar. « Des mesures d’ordre public dont des restrictions ont été décrétées par le gouvernement malgache pour lutter contre la pandémie de COVID-19. Ce qui nous a amené à nous soucier du respect des droits de l’Homme dans l’application de ces mesures et de mitiger les risques d’abus, de violences et de corruption pendant les interventions auprès de la population ».
Linda Karine