Coup d’envoi du boot camp Rary Aro hier. Plus de 90 jeunes sont réunis à l’Institut de la Jeunesse à Carion jusqu’au 8 octobre pour s’imprégner des grands principes de la lutte pour les Droits de l’Homme.
Parce que les jeunes ont leur rôle à jouer dans la nation. C’est par ces mots que la vice-ministre de la Jeunesse, Juliana Ratovoson, a lancé la première édition du Rary Aro Boot Camp. D’après les explications du coordinateur de l’évènement, Hajatiana Andrianomenjanahary, le Rary Aro est un camp de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), du Fonds des Nations unies pour la consolidation de la Paix (PBF) et du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme (OHCHR), dont le but est de former les jeunes à combattre les injustices en matière de Droits de l’Homme. « Les jeunes ont droit à un parcours de formation durant ces cinq jours autour des thématiques Gender Equality and Women's Empowerment (GEWE), droits humains et journalisme et Droits de l’Homme et justice environnementale, lance-t-il. A partir du troisième jour, chaque participant doit choisir sa spécialité par rapport à ce qu’il veut faire dans la lutte pour les Droits de l’Homme ».
Appel ciblé
Pour cette première édition du Rary Aro Boot Camp, plus de 90 jeunes ont été sélectionnés. « La grande majorité vient d’Antananarivo mais nous avons des participants qui viennent de Mahajanga et de Mananjary. Nous envisageons d’organiser un total de 9 camps dans les grandes villes entre 2021 et 2022 », poursuit Hajatiana Andrianomenjanahary. Il indique que ces jeunes ont été sélectionnés pour leur parcours. Il y a ainsi, des membres d’associations, des étudiants et des journalistes. « Il faut un minimum d’implication et de motivation pour vraiment être actif dans ce genre de combat », souligne-t-il.
La motivation, Nambinitsoa n’en manque pas. Cette étudiante en communication et postulante, membre de Liberty 32 fait partie des participants. Elle est particulièrement intéressée par les questions relatives au genre. « Je veux donner des précisions et de la consistance dans mes prises de positions sur le sujet. Je ne veux pas être comme ces personnes qui parlent pour ne rien dire sur Facebook », déclare-t-elle. Mahefa, pour sa part, est en quatrième année de droit. « Je suis ici pour approfondir mes connaissances sur les Droits de l’Homme », indique-t-il, en précisant que leur respect est encore difficile à Madagascar. « Il suffit de voir les conditions des personnes incarcérées pour s’en rendre compte », ajoute-t-il.
L’idée du boot camp est de constituer un réseau de jeunes défenseurs des Droits de l’Homme à Madagascar. Les sortants seront des « Rary Aro Heroes, de vrais défenseurs des Droits de l’Homme », souligne Hajatiana Andrianomenjanahary.
Tolotra Andrianalizah