Innovation. e-VTC, un nouveau service de transport à Antananarivo, à raison de 3.000 ariary le kilomètre pour une meilleure mobilité dans la grande ville, est né le 25 octobre dernier.
Tel le système de VTC ou de voiture de tourisme avec chauffeur, permettre la mobilité à prix réduit, à partir de prestations de transport via une tarification au kilomètre, est l’objectif de la branche e-VTC, initiée par e-sanandro, une centrale d’achat multiservices à Madagascar. Une grande première pour Antananarivo, voire Madagascar.
Réservation
Selon la responsable de la société, Tantely Raharisoa, « actuellement, e-VTC dispose de 5 berlines qui se relaient pour desservir Antananarivo ».
Avec 10.000 ariary comme tarif minimum pour une course faisant moins de 1 kilomètre, 3 personnes par trajet au maximum, une destination précise dès le départ, une réservation et 3.000 ariary pour chaque kilomètre fait, les ingrédients sont complets pour permettre aux usagers des transports routiers d’éviter la soupe à la grimace pendant les négociations habituelles avec les chauffeurs de taxis.
A partir d’une réservation par téléphone, d’un mail, d’un message privé sur la page Facebook ou d’une réservation en ligne sur le site de e-sanandro, la confirmation du contrat pour une course, hors récupération du passager, est validée. Le service est disponible de 06 heures du matin jusqu’à minuit, 7/7 jours.
Pendant le trajet, le passager peut se servir d’une tablette et du Wifi mis à sa disposition pour voir où il se situe, la distance parcourue tout comme la distance restante.
Zéro marchandage
Le zéro marchandage pour une course semblait utopique à Antananarivo, jusqu’à ce que ce service apparaisse pour certaines personnes questionnées. Si le service est tout nouveau et nécessite un temps d’adaptation pour beaucoup, selon Sahondra, mère de 3 enfants, il retentit comme une révolution pour son propre ménage. « Pour moi qui ai l’habitude de marchander, cette offre tombe à pic. Pour prendre un taxi, il faut payer une course à partir de 8.000 ariary, même si on marchande. Cela pèse sur le portefeuille ». Elle d’ajouter qu’« avec une meilleure organisation avec ses enfants, ils feraient moins de dépenses ».
Pour Eric, jeune étudiant, « 3.000 ariary le kilomètre, ça cadre bien dans mon budget. Je dirais même que je pourrais avoir plus d’agent de poche puisque la différence est assez énorme ».
La crise financière post-covid et l’insécurité étant des soucis permanents pour les Tananariviens, e-VTC pourrait être perçu comme une révolution, ce type de service ayant été inexistant jusqu’ici.
Linda Karine