Deux ans avant la présidentielle, un parfum électoral commence à s’installer dans le paysage politique malgache.
2023 est sur les lèvres des formations politiques de tous bords. Du côté du régime, le discours tenu par les gouverneurs, en particulier Hery Rasoamaromaka et Vy Vato Rakotovao, n’est plus voilé. L’objectif est avoué et assumé : la reconduction d’Andry Rajoelina au pouvoir. L’année 2022 s’annonce d’ores et déjà comme celle de l’accélération de la réalisation des « velirano », indicateurs et arguments qui entreront plus que jamais en jeu durant la prochaine campagne présidentielle.
De son côté l’opposition a avancé ses pions ce weekend à travers une conférence-débat sur la situation du pays délicatement intitulé « Madagascar fait marche arrière. Comment sortir du gouffre ? » Les ténors de l’opposition ont participé à cet évènement où il était surtout question de l’organisation des prochaines échéances électorales dont la présidentielle. A deux ans du rendez-vous, l’opposition a émis son appréhension quant à l’indépendance de la Commission électorale nationale indépendante, n’hésitant pas à mettre en avant le spectre de la contestation.
Occuper la scène médiatique
La fenêtre de tir pour les formations et personnalités politiques pour l’échéance présidentielle est définitivement ouverte. Marc Ravalomanana, comme à son habitude, a été cash. Il se représentera. Hery Rajaonarimampianina, pour sa part, a indiqué que son parti participera à l’échéance sans pour autant désigné un champion pour le moment. D’autres personnalités laissent planer le doute quant à leur participation à l’image de Siteny Randrianasoloniaiko. Les sorties médiatiques du nouveau patron du judo africain dont une intervention dans une émission politique portent à croire qu’il veut du moins peser dans les débats. Le ton est donné.
Tolotra Andrianalizah