La rencontre entre la demande et l’offre d’emploi pour les jeunes se fait essentiellement en ligne actuellement.
« Je ne lis pas les journaux. C’est sur les pages et les groupes sur Facebook que je cherche un emploi », lance un jeune interrogé dans les allées de l’évènement les Journées des métiers et de la formation professionnelle. Comme lui, pratiquement la totalité des jeunes présents dans la cour du Palais des Sports ne prennent pas l’habitude de passer en revue les pages des quotidiens pour un travail.
Les employeurs s’adaptent à cette réalité. « Nous ne passons pratiquement plus par les journaux pour nos offres d’emploi », indique une responsable d’un call center dans la capitale. « Les jeunes ne lisent plus les journaux. La dernière fois que nous avions publié une offre dans un journal, nous n’avions eu que très peu de propositions », poursuit-elle. L’entreprise passe ainsi surtout par Facebook et surtout par la plateforme PortalJob, d’après ses explications. Idem pour un établissement de crédit. « Pour les offres d’emploi qui s’adressent plus aux jeunes, nous préférons Facebook », indique un responsable. Il ajoute toutefois que l’établissement s’appuie toujours sur les journaux pour des postes à plus de responsabilité.
Génération Z
Moins chères et plus en phase avec une génération Z qui est née au moment où le numérique est bien ancré dans la société, les plateformes en ligne sont privilégiés par les jeunes en quête de leurs premières expériences professionnelles. En plus de Facebook, les sites malgaches comme PortalJob ou encore MadaJob proposent une interface qui facilite grandement la recherche d’emploi. Tout est accessible en quelques clics, même la candidature.
Les jeunes répondent également présents lors des évènements comme les Journées des métiers et de la formation professionnelle. « Je ne rate jamais ce genre d’occasion pour déposer mon CV », déclare une jeune visiteuse. Un responsable de formation dans l’établissement de crédit s’est dit impressionné par la détermination qu’affichent les jeunes d’aujourd’hui pour trouver du travail. « Je ne sais pas si c’est le manque d’opportunités ou pas mais je vois de plus en plus de jeunes qui se proposent pour des postes qui ne correspondent pas du tout à leur parcours académique », souligne-t-il.
Tolotra Andrianalizah