La page Facebook « Jirama Actus » ne fait mention que de coupures, au plus grand dam des usagers, notamment de ceux qui découvrent les coupures intempestives d’approvisionnement d’eau. La Jirama annonce dans la foulée une augmentation de 40.000 m3 de la capacité de production de Mandroseza.
Les files de bidons jaunes s’allongent de plus en plus dans les quartiers de la capitale, au niveau des bornes fontaines. Les coupures de l’approvisionnement, dues à des réparations au niveau de Mandroseza, ont causé une ruée vers les bornes qui n’arrivent plus à suivre. Cela a eu pour effet de ternir encore un peu plus l’image de la Jirama auprès des usagers qui s’en donnent à cœur à joie sur les réseaux sociaux pour fustiger la compagnie.
La raison de l’intensification des coupures de cette semaine était le remplacement d’éléments du système de filtrage d’eau à Mandroseza. La compagnie annonce que les travaux y afférents sont terminés. Toujours dans l’optique d’améliorer l’approvisionnement de la capitale, la Jirama annonce l’installation d’un nouvel équipement de pompage ce samedi. Cela s’accompagnera d’une nouvelle coupure toute la journée. Les usagers sont prévenus mais ne décolèrent pas pour autant.
Encore plus de 29.000 m3 Ã trouver
En réalité, l’approvisionnement en eau d’Antananarivo et ses environs est un défi permanent pour la Jirama. Si les besoins en eau de la capitale sont évalués à 300.000 m3 par jour, la capacité de la compagnie n’est que de 230.000 m3. La Jirama a annoncé ce jour l’opérationnalisation de 40.000 m3 supplémentaire. A cela s’ajoute l’installation de huit unités de traitement d’eau conteneurisée de 100 m3 chacune. Malgré ces efforts, il reste toujours à combler un gap de 29.200 m3 par jour. Lorsqu’il était encore ministre de l’Energie de l’eau et des hydrocarbures, Vonjy Andriamanga avait indiqué que le problème d’approvisionnement d’eau à Antananarivo était encore plus problématique que celui de l’électricité entre la vétusté des infrastructures et la détérioration de l’environnement. C’était en 2019. Ce qui se passe actuellement lui donne raison, d’autant plus que le problème environnemental persiste avec les feux de brousse qui redouble d’ardeur.
Tolotra Andrianalizah