La manifestation de quelques leaders d’association de défense des consommateurs a fait pschitt. Leur appel n’a visiblement pas eu écho chez ceux qu’ils sont supposés défendre.
La grogne allait cependant crescendo. Depuis quelques mois, la hausse des prix des produits de premières nécessités a fait jaser plus d’un. A cela se sont ajoutés les déboires de la Jirama qui ont apporté de l’eau au moulin du mécontentement ambiant entre les coupures intempestives du courant et les problèmes sur le front de l’approvisionnement en eau d’Antananarivo. Malgré cela, le rendez-vous qu’ont donné des leaders d’association de défenses des consommateurs à la population de la capitale pour interpeller le gouvernement sur les différents maux de la population a fait pschitt. Pour rappel, la manifestation n’a pas obtenu une autorisation des autorités locales. Raison évoquée par la préfecture de la ville d’Antananarivo, le risque de politisation du mouvement. Â
Quadrillé
Un important dispositif de sécurité a donc été mis en place depuis la matinée. Les forces de l’ordre ont quadrillé l’avenue de l’Indépendance. Les manifestants n’ont pas pu accéder au parvis de l’Hôtel de ville. Outre le déploiement des éléments de l’Etat-major mixte opérationnel, il faut dire que la manifestation n’a pas mobilisé grand monde. Finalement, les leaders du mouvement n’ont été accompagnés que par les badauds d’Analakely qui ont pourtant scandé le ras-le-bol de la vie chère et les coupures d’eau et l’électricité. Les mêmes complaintes qu’on entend un peu partout depuis quelques semaines surtout sur les réseaux sociaux.
Tolotra Andrianalizah