Des nuages à l’horizon post-covid pour les pays pauvres à en croire les dernières Perspectives économiques mondiales publiées par la Banque mondiale.
« L’émergence du variant Omicron est un rappel que la pandémie de COVID-19 n’est pas encore terminée », peut-on lire dans les premières Perspectives économiques mondiales de la Banque mondiale de cette année. A court terme, la COVID-19 continuera de perturber l’activité économique dans le monde avec une croissance qui devrait ralentir durant les deux prochaines années passant de 4.1% en 2022 à 3.2% en 2023 après le rebond de 2021, 5.5%.
La situation diffère cependant entre les économies avancées et les économies en développement. Si les premières devraient retrouver leurs niveaux de production et d’investissement d’avant la pandémie en 2023, ce ne sera pas le cas des pays en développement dont la performance restera inférieure de 4% à leur tendance d’avant COVID d’après l’étude.
Relance en pointillée
Plusieurs éléments continueront d’entraver l’activité économique des pays en développement avec notamment les pressions inflationnistes causées entre autres par les goulots d’étranglement qui persistent au niveau des chaines d’approvisionnement. Cette montée de l’inflation est d’ailleurs soulignée dans l’étude. Si dans les pays avancés, l’inflation est à son plus haut niveau depuis 2008, elle a atteint un niveau record depuis 2011 dans les pays émergents et en développement. D’après les Perspectives, ces pressions inflationnistes ont poussé les gouvernements de ces derniers pays à procéder au retrait de leurs mesures de soutien à la relance alors même que la reprise n’est encore acquise.
Coïncidence, le secteur privé malgache estime justement que la Loi de finances initiale 2022 ne répond pas à une logique de relance. Quoi qu’il en soit, le secteur privé estime que la période COVID-19 peut être perçue comme une occasion de réellement se diriger vers l’autosuffisance alimentaire et la limitation des importations.
Tolotra Andrianalizah