Les décès après un cyclone sont-ils une fatalité ? Madagascar va connaitre son deuxième cyclone de la saison. Le BNGRC a avancé une projection pour les sinistrés. Â
Des vents à 185 km/h. Des rafales pouvant atteindre 260 km/h. Les caractéristiques du cyclone Batsirai donnent le tournis quelques heures avant que les premiers effets ne se ressentent dans le pays. Le Bureau national de la gestion des risques et des catastrophes (BNGRC) est formel. Batsirai sera plus puissant qu’Ana qui a déjà fait beaucoup de ravage il y a à peine quelques jours avec notamment une pluviométrie estimée à 200 mm à certains endroits.
Au cœur des discussions lors de la COP26 à cause de la sècheresse dans le sud de l’île, Madagascar va connaitre un autre extrême au cours des prochains jours, dans la foulée du cyclone inaugural. Les intensités des phénomènes météorologiques sont appelées à se renforcer avec le changement climatique. Ces dernières décennies, les cyclones qui sont passés ont presque toujours tué ramenant la question à la gestion des risques dans le pays, avec Gafilo et ses quelque 230 morts en 2003 ou Enawo et ses 81 morts en 2020 entre autres.
Réduire les risques
Pour le coordonnateur résident des Nations unis Issa Sanogo, il est difficile d’apprécier les améliorations au fil des années dans la mesure où chaque crise a des ampleurs différentes. « On fait des efforts pour se préparer au maximum avec des plans de contingence et des plans d’évacuation mais tout ce qu’on a mis en place peut être emporté. Quand la crise frappe, on est obligé de se remobiliser », lance-t-il en marge d’une remise de dons au BNGRC. Issa Sanogo indique toutefois qu’il est important de toujours apprendre de ces situations. Il est d’avis qu’il est indispensable de mettre les ressources et les capacités nécessaires pour se préparer au désastre afin de réduire les risques et de supporter la résilience de la population.
Pour le cyclone Batsirai, le BNGRC prévoit déjà quelque 595 000 sinistrés contre 131 549 pour Ana.
Tolotra Andrianalizah