Les médias de masse comme la radio font face à la concurrence des contenus numérisés à la demande. Si dans les villes c’est internet, dans les zones plus reculées les chaines font face à l’avènement des radios cartes qui gagnent du terrain.
Madagascar n’est pas en reste dans l’évolution de la mode de consommation de la musique. Après la cassette sont venus les contenus numérisés avec les CD. La dernière évolution qui a le vent en poupe dans les zones les plus reculées de l’île est la radio carte faute d’internet. Les appareils sont notamment proposés aux voyageurs au départ des taxis-brousse. Nardino Rakotonirina de la Radio Cactus à Ambovombe, fait remarquer que les gens écoutent de moins en moins la radio. « Les auditeurs relaient ce qu’ils entendent à la radio le lendemain. Ce n’est plus trop le cas actuellement », indique-t-il. Pour Nardino, les radios cartes y sont pour quelque chose. « Avec les radios cartes, les gens ont les chansons qu’ils veulent écouter ».
Théâtres radiophoniques
Prud’Homme Rakotoson de la Radio Masôva Toamasina confirme l’engouement des gens pour les radios cartes. « Les radios cartes ont surtout la cote dans les zones rurales », lance-t-il. Il se dit toutefois confiant quant au maintien de l’audimat de la radio. « Nous avons des auditeurs fidèles surtout pour les informations et les théâtres radiophoniques », indique Prud’Homme Rakotoson qui souligne le rôle important de la radio durant le cyclone. « Nous avons toujours travaillé même au plus fort du cyclone ». La radio est la source d’information plébiscitée dans ces moments. Les spots de préparation aux cyclones recommandent d’ailleurs au public d’acheter des piles pour la radio pour suivre l’évolution de la situation.
Tolotra Andrianalizah