Présence des forces de l’ordre accrue à Antananarivo pour ramener un semblant de sécurité dans la capitale alors que les attaques en tout genre se multiplient.
« On ne se sent plus en sécurité dans la ville ». Voilà un sentiment que partagent les Tananariviens actuellement. Il ne se passe pas une journée sans qu’un sordide fait divers n’émaille les réseaux sociaux, devenus un véritable pouls pour jauger l’insécurité dans la ville. La violence des actes perpétrés par les malfaiteurs, souvent armés, fait froid dans le dos. La peur se lit sur le visage des habitants. « J’évite autant que possible de rentrer seule une fois la nuit tombée, indique une jeune femme qui habite Ambondrona. Je viens de me faire attaquer sur le chemin qui mène à mon domicile il y a quelques semaines. C’est la première fois que cela m’arrive. C’est traumatisant ».
Caméras de surveillance
Résultat, les rues notamment dans le centre-ville se vident rapidement une fois que le soleil couché. Terreur à ceux ou celles qui ont le malheur de rentrer au-delà d’une certaine heure. Des attaques sont même perpétrées dans les transports en commun.
La présence renforcée des forces de l’ordre ces derniers jours a pour but justement de ramener un semblant de sécurité. La police a annoncé un renforcement des patrouilles tandis que l’armée a apporté sa contribution. Depuis le début de cette semaine, lors d’une opération, la police nationale a coffré une trentaine de malfaiteurs et de cambrioleurs dans la capitale, dont les auteurs des attaques à moto du côté d’Ambohimanarina. Les Tananariviens saluent cette initiative mais la question qui les taraude c’est : jusqu’à quand ? Le ministère du développement numérique s’y est également mis avec l’annonce de l’installation de caméras de surveillance dans les six arrondissements.
Tolotra Andrianalizah