Une réouverture totale. C’est ce que réclame le secteur privé pour une relance effective de la machine économique du pays.
« La forteresse Australie rouvre ses portes » titre la presse internationale en début de semaine avec l’annonce de la réouverture d’un des pays les plus fermés durant la crise du coronavirus. Pendant deux ans, depuis mars 2020, l’Australie s’est pratiquement coupée du monde pour contenir la propagation de la COVID-19 sur son territoire, lui valant le surnom de forteresse. Comme pour l’Australie, le statut des pays qui ont imposé des restrictions sur leurs frontières a beaucoup évolué ces dernières semaines, ce qui n’est pas le cas de Madagascar.
Dans ce sens, le secteur privé à travers un communiqué conjoint de trois groupements, exige une réouverture totale des frontières malgaches.  « Le monde reprend le chemin des voyages internationaux, et les économies se reconstruisent. Seule une poignée de pays, dont Madagascar, maintient ses frontières fermées ou partiellement ouvertes », peut-on lire dans le communiqué. Le secteur touristique a été le plus touché avec une perte évaluée à  3 900 milliards d’ariary jusqu’à fin 2021 et des dizaines de milliers d’emplois sacrifiés. L’ouverture limitée des frontières depuis le 23 octobre 2021 n’a permis de récupérer que 20% du trafic international et régional sur la même période avant la pandémie informe le communiqué.
Relance économique
Ainsi, la Confédération du tourisme de Madagascar (CTM), le Groupement des entreprises de Madagascar (GEM) et le Groupement du patronat malagasy (Fivmpama) sont d’avis que l’ouverture au monde permettra de relancer l’économie du pays. Le communiqué plaide pour une réouverture sans contrainte de fréquences imposées aux compagnies aériennes, sans restriction du nombre de lignes aériennes pouvant opérer sur Madagascar mais également un allègement des procédures sanitaires. Il est à noter que la plupart des pays qui ont ouvert leurs frontières n’exigent plus la quarantaine en plus de la vaccination.
Tolotra Andrianalizah