Rentrer est un parcours du combattant pour les Tananariviens quand vient la pluie en fin d’après-midi.
15h30. Une averse tombe sur la capitale au grand dam des Tananariviens qui doivent rentrer chez eux. C’est leur lot quotidien en période de pluie car il suffit de quelques heures pour dérégler toute la ville. Les inondations observées dans certaines rues provoquent comme toujours des embouteillages monstres dans la capitale surtout aux heures de pointe. Des voies comme Andravoahangy ou Besarety sont impraticables, obligeant les automobilistes à faire des détours, accentuant la pression sur d’autres trajets. Il est 17h30 sur la route circulaire. L’ennui se lit sur le visage des passagers qui essaient de tuer le temps comme ils peuvent. Les voitures qui se dirigent vers Ambanidia ne bougent pas d’un centimètre.
Désarroi
La situation est d’autant plus problématique pour les personnes qui doivent prendre les transports en commun pour rentrer chez eux le soir. Bloqués dans les embouteillages, les bus se font rares et s’arrêtent rarement aux arrêts intermédiaires. Des attroupements immenses se forment ainsi au niveau de ces arrêts et c’est la mêlée à chaque fois qu’un bus passe. Pour les bus où les passagers s’organisent en file comme pour la ligne 194 au niveau d’Ampasapito, des colonnes interminables sont observées au niveau des arrêts. Il est 19h. Certains s'organisent pour tenter l’option taxi. D’autres plus téméraires préfèrent marcher. Pour les autres, c’est le désarroi, comme cette femme qui tient un enfant dans ses bras. Certains des bus ont déjà retiré leur plaque et ne s’arrêtent plus pour le plus grand malheur des gens dans la file. Heureusement que la pluie s’est arrêtée. Mais pour combien de temps …
Tolotra Andrianalizah