Le Groupement des entreprises de Madagascar estime que le l’Etat doit appuyer la relance économique. Ce qui n’est pas le cas pour le moment selon son président.
Rien de nouveau sous le soleil du secteur privé. Thierry Rajaona, reconduit à la tête du Groupement des entreprises de Madagascar (GEM) à l’issue de l’Assemblée générale d’hier s’est plaint du manque de considération de l’Etat à l’égard du secteur privé. « Les autorités ne soutiennent pas la relance économique et du secteur privé, lance-t-il. Dans la situation actuelle, il est impossible d’atteindre les prévisions de croissance cette année. Durant les deux années de crise, le pays n’a jamais atteint ses prévisions ». Thierry Rajaona indique que le gouvernement fait la sourde oreille à l’appel du secteur privé d’aider l’économie en aidant mieux les entreprises. Dans ce sens, il a rappelé que le plan multisectoriel d’urgence (PMDU) durant la COVID-19 n’est pas allé jusqu’au bout. « Seule la moitié de la somme a été utilisée jusqu’ici et encore, la moitié de l’argent débloqué était destinée à la Jirama », déplore-t-il.
Loi de finances rectificative
Le président du GEM dénonce une fois de plus le harcèlement fiscal qui d’après lui perturbe le fonctionnement des entreprises. « Nous ne sommes pas contre le contrôle fiscal. C’est la manière dont la direction générale des impôts s’y prend qui pose problème. Il doit avoir un avant et un après », déclare-t-il. Il est d’avis que le gouvernement doit inciter les entreprises à investir et non le contraire à l’image visiblement de la Loi de finances initiale qui supprime les spécificités fiscales de la zone franche. « Avec la Loi de finances rectificative, nous exigeons le retour des avantages de la zone franche », indique Thierry Rajaona qui souligne que Madagascar a une carte à jouer avec l’éviction de l’Ethiopie de l’African Growth and Opportunity Act (AGOA) et sa commande 600 millions de dollars.