Cela courait depuis quelques semaines. L’exécutif est en passe de procéder une nouvelle fois à un remaniement sept mois après la dernière retouche.
« 2022 sera une année de réalisation », titrait le communiqué de presse sur le premier Conseil des ministres de l’année. C’était le 5 janvier. « Le Président de la République n’a pas manqué de souligner que malgré les épreuves que le pays a traversé notamment la pandémie de la COVID-19, l’impératif pour cette nouvelle année 2022 est d’amorcer la vitesse de croisière dans la réalisation des grands chantiers pour le développement ». 9 mars, un communiqué de la présidence informe que le président de la République va procéder à l’évaluation des membres du gouvernement. Il indique également que les deux chefs de l’exécutif remercient les ministres pour les travaux qu’ils ont accomplis au cours des sept derniers mois malgré les « imperfections ».
A un peu moins de deux ans de la fin de son quinquennat, Andry Rajoelina va donc vraisemblablement procéder à un troisième remaniement depuis son accession à la présidence. Il faut dire que cette troisième mouture du gouvernement Ntsay n’aura pas fait long feux. Sept mois en tout et pour tout. Sept mois marqués par deux démissions, la première en moins d’une semaine après la formation du gouvernement, celle du ministre des Mines et des ressources stratégiques Brice Andrianasolo. La deuxième est à mettre sur le compte de Herilaza Imbiky, ministre de la Justice, en février. Outre la troisième vague de la COVID-19, ces sept mois ont aussi été marqués par des cyclones destructeurs qui ont mis à rude épreuve le gouvernement.
Les inamovibles
Qui restera, qui ne restera pas. Les paris sont ouverts. En tout cas, le secteur privé a mis un coup de pression le même jour, avant l’annonce de l’évaluation, en assénant que les affaires économiques stratégiques devraient être confiées à des personnes compétentes qui maitrisent leur dossier.
Il convient de noter que six ministres étaient là depuis le premier gouvernement de Christian Ntsay à savoir le ministre de la Défense nationale, le Général Léon Richard Rakotonirina, le ministre de l’Aménagement du territoire, de l’habitat et des travaux publics Hajo Andrianainarivelo, le ministre du Tourisme Joel Randriamandranto, la ministre du Travail, de l’emploi, de la fonction publique et des lois sociales Gisèle Ranampy, le ministre des Transports et de la météorologie Tinoka Roberto Raharoarilala et la ministre de la Communication et de la culture Lalatiana Andriatongarivo.
Tolotra Andrianalizah