Un atelier consultatif élargi dans le cadre de l’évaluation de la politique et de la stratégie nationale de l’assainissement se déroule actuellement au Carlton Anosy. Il s’agit de la première du genre à Madagascar. La présidente de la commission de l’évaluation des politiques publiques à l’Assemblée nationale indique que l’idée est de faire en sorte que ce soit systématique.
Un pas de plus vers la redevabilité. La politique et la stratégie nationale de l’assainissement sont les premières à passer sous le crible de l’évaluation. Une grande première à Madagascar dont s’est félicitée l’élue Eléonore Johasy, présidente de la commission de l’évaluation des politiques publiques à l’Assemblée nationale. Dans son allocution, la députée souligne l’importance de l’évaluation des politiques publiques dans l’instauration de la redevabilité et de la confiance entre les acteurs publiques, les partenaires et surtout les citoyens. Rappelant les questionnements des citoyens sur certaines décisions prises ces derniers mois, Eléonore Johasy indique que l’évaluation peut apporter des éléments de réponses. Elle précise toutefois qu’il ne s’agit pas d’évaluer les personnes mais les politiques.
Cadre règlementaire
Pour cette première, la politique et la stratégie nationale de l’assainissement mise en Å“uvre entre 2008 et 2015 a été choisie. Un choix justifié entre autres par les récentes inondations qui ont frappé Antananarivo comme le souligne le représentant adjoint du PNUD Henry-René Diouf. Le PNUD, par l’intermédiaire du projet Appui à la gouvernance démocratique à Madagascar (Goudmada), a offert un soutien technique et financier à cette première évaluation. Â
Pour la suite, Eléonore Johasy indique qu’il faudra attendre la mise en place d’un cadre réglementaire. Dans ce sens, la commission de l’évaluation des politiques publiques a émis une proposition de loi pour encadrer l’exercice d’évaluation en soi. Il est à noter que l’évaluation des politiques publiques se fait avec le concours de la Cour des comptes, une juridiction qui vient de sortir des rapports peu flatteurs sur la gestion des fonds de la lutte pour la COVID-19.
Tolotra Andrianalizah