« Décret portant fixation des prix maxima affichés à la pompe ». Dix mots lourds de sens dans le contexte inflationniste actuel.
Ce qui devait arriver arrivera. Le conseil du gouvernement du mercredi 30 mars dont le communiqué a été rendu public hier fait mention d’un nouveau décret sur la fixation des prix « maxima » à la pompe. Qu’est-ce que cela veut dire ? Le gouvernement va de ce fait procéder au lissage de la hausse inéluctable des prix, alimentée dans un premier temps par la reprise de l’économie mondiale et exacerbée par le conflit en Ukraine. L’idée, comme le président de la République l’a indiqué lors de la présentation des nouveaux membres du gouvernement, est d’atténuer l’impact sur les ménages. En d’autres termes, il y a aura bel et bien une hausse. Reste à savoir quand mais surtout de quelle ampleur. Jusqu’ici, les prix à la pompe restent inchangés.
Dépassé
Concrètement, le gouvernement va continuer à supporter le gap entre le prix réel et le prix affiché, donc, creuser un peu plus la dette envers les pétroliers. Depuis la reprise de la hausse du cours du brut, l’exécutif a toujours été discret sur le montant que l’Etat doit à ces entreprises. Il faut savoir que l’arrêt de ce genre de subvention figure parmi les exigences du Fonds monétaire international dont le conseil d’administration qui vient d’approuver un décaissement de 67,7 milliards de dollars dans le cadre de la facilité élargie de crédit.
Sur le terrain, le prix du pain vient de rejoindre la liste des produits qui a connu une hausse ce weekend. Visiblement dépassé, le gouvernement peine à trouver les solutions. Les réactions en chaine provoquées par la hausse prochaine des prix à la pompe sont à craindre. Affaire à suivre …
Tolotra Andrianalizah