Le jardin d’Ambohijatovo commence à ouvrir ses portes. Une occasion de s’intéresser aux espaces verts de la capitale, poumons d’une ville asphyxiée par la pollution mais pas que …
Ce fut l’évènement du weekend à Antananarivo. Le jardin botanique d’Ambohijatovo a accueilli ses premiers visiteurs samedi et dimanche. La population de la capitale a pu avoir un avant-gout des nouveaux aménagements apportés par la commune urbaine d’Antananarivo (CUA) dans ce lieu historique. Avant-gout car les travaux ne sont pas encore entièrement terminés. C’est la raison pour laquelle le jardin ne sera encore ouvert que les weekends. « Nous prévoyons une ouverture totale d’ici mi-2022, lance Sandrina Randriamananjara directeur de l’urbanisme de la CUA. Nous sommes en train de terminer les travaux notamment sur les aires de jeux, les équipements sportifs et les blocs sanitaires ».
Comme Ambohijatovo, le jardin d’Anosy a également ouvert ses portes le weekend dernier. Ils font parties des nombreux espaces verts gérés par la ville. En plus des jardins, ces espaces verts comprennent les ronds point, les îlots mais également les talus sur les digues ou encore à Ambohijatovo. « En plus d’embellir la ville, les espaces verts ont un rôle de protection contre l’érosion et l’inondation. En résumé, ils revêtent plusieurs intérêt pour la ville », indique Sandrina Randriamananjara. Elle fait savoir que l’entretien de ces espaces coute à la commune entre 80 et 100 millions d’ariary par an.
Bien commun
Plusieurs jardins de la ville ne sont pas pour le moment ouverts au public. C’est le cas entre autres de celui de l’avenue de l’Indépendance. D’après le directeur de l’urbanisme, cela est dû à un manque de ressources humaines pour la sécurisation et l’entretien de ces lieux. « C’est pour cela qu’on ne peut pas ouvrir tous les espaces verts en même temps. On ouvre petit à petit. On attend de mettre en place un programme pour cela », explique-t-elle. Sandrina Randriamananjara d’ajouter qu’il y a des espaces qui sont gérés en partenariat avec le secteur privé comme c’est le cas à Ampefiloha avec la CNaPS et Fiaro.
Quoi qu’il en soit, il convient de souligner que la protection de ces espaces n’est pas anodine dans la mesure où le Tananarivien ne s’est pas illustré ces derniers temps par sa notion du respect du bien commun. Le vol des panneaux sur les lampadaires solaires et même des couvercles d’égout l’atteste. Mais pas que. Si ces méfaits peuvent être expliqués par la pauvreté, difficile de justifier l’arrachage des photos placardées sur les murs du marché Pochard fin 2021. Des photos dont parmi les auteurs figure Rijasolo dernièrement primé par le World Press Photo.
Tolotra Andrianalizah