Gueule de bois pour les ménages après l’annonce des prix maximum des produits de premières nécessités.
Finalement la fixation des prix annoncée par le ministre de l’Industrialisation, du commerce et de la consommation n’aura été qu’un écran de fumée pour les ménages. Du moins dans les premiers jours. En effet,  on a remarqué au lendemain de la conférence de presse que certains détaillants ont aligné leurs prix aux plafonds indiqués. « L’huile que j’achetais à 8 400 ariary est aujourd’hui proposé à 9 500 ariary », indique une mère de famille qui n’est visiblement pas un cas isolé. Dans une vidéo publiée sur la page du ministère, le directeur régional du Bongolava Liva Andrianantenaina Raherison souligne que les plafonds ne sont pas les prix références. Mais visiblement, le mal est fait chez certains commerçants. D’une manière générale, les ménages se plaignent que les prix plafonds imposés sont trop élevés.
Trois mois
Le ministre Edgard Razavindravahy d’expliquer que les valeurs ont été fixées selon les prix sur le marché international et en accord avec les opérateurs de la chaine d’approvisionnement qui se sont réunis avec l’équipe de ministère. « On ne peut décider sans regarder le cas de ces opérateurs. Il est important de maintenir leur capacité à poursuivre leurs activités », explique le ministre qui ajoute que des sanctions seront prises non seulement contre ceux qui dépassent ces prix mais aussi contre ceux qui cessent d’importer.
Pour rappel, l’exécutif a fixé des plafonds pour les produits de premières nécessités comme le riz, l’huile ou encore la farine pour un délai de trois mois en vertu de la loi 2018-020 sur la concurrence. Il s’agit d’une manière pour le gouvernement de prémunir les ménages d’éventuelles nouvelles hausses des produits dans le contexte actuel toujours marqué par les incertitudes liées au conflit en Ukraine.
Tolotra Andrianalizah