Les chauffeurs de taxi-moto de la première heure se plaignent du nombre en constante augmentation des gens qui se lancent dans cette activité.
Environ 5 000 selon le directeur de la mobilité urbaine, le commissaire Albert Estel Ainanirina. Voilà une estimation du nombre de chauffeurs de taxi-moto dans la commune urbaine d’Antananarivo. Le moins qu’on puisse dire c’est que les taxis-motos font désormais partie du paysage dans la capitale. Si les taxis conventionnels se plaignent de concurrence déloyale, les taxis-motos de la première heure déplorent une situation hors de contrôle à cause du refus de la commune de légiférer sur cette activité. « Trop ! Il y a trop de taxis-motos. Mes revenus diminuent de jour en jour à cause des nouveaux venus », lance un chauffeur de taxi-moto du côté d’Andravoahangy pour qui la position attentiste de la commune n’arrange ni l’affaire des taxis conventionnels ni celui des taxis-motos. « Je pense que si la commune met en place des règles et des taxes pour gérer cette activité, il y en aura pas mal qui ne le feront plus », ajoute-t-il.
Conseillers municipaux
Des pourparlers allant dans ce sens se poursuivent actuellement entre la commune et les taxis-motos. Le président de l’association AKD Fulgence Ramamonjisoa indique que le fait de réunir les taxis-motos au sein d’une association est une première étape vers la professionnalisation de l’activité. « Nous avons mis en place certaines règles comme l’obligation d’avoir un permis de conduire ou encore l’âge minimum de 24 ans pour rassurer la commune et les usagers », souligne-t-il. Notre premier interlocuteur affirme pour sa part être prêt à se conformer à ce que la commune pourrait décider quitte à investir dans une nouvelle moto.
Les taxis-motos font partie des activités qui se sont développées durant le confinement. Moins chers que les taxis conventionnels et pratiques dans les embouteillages, ils ont facilement trouvé leurs clients dans une capitale plus engorgée que jamais. La balle est dans le camp des conseillers communaux qui continuent de faire barrage.
Tolotra Andrianalizah