Le père et le fils qui auraient perpétré un viol sur une jeune femme dans un centre ont écopé de deux ans d’emprisonnement et d’une amende de 500 000 ariary d’amende. Incompréhension, indignation chez les citoyens.
Alors que le pays s’est positionné ces dernières années contre les violences basées sur le genre, le verdict du procès du viol d’une jeune femme détonne. 2 ans et 500 000 ariary d’amende. « Normalement c’est cinq ans minimum pour un viol. Dans le cas où le viol a été perpétré par une personne qui a autorité sur la victime, la peine maximale c’est des travaux forcés à perpétuité », lance un magistrat. Les violeurs seraient un responsable d'un centre sis à Avaradrano qui héberge la victime et son fils. Â
Méfiance
Consternation, colère et incompréhension chez les citoyens qui sont nombreux à réagir sur les réseaux sociaux d’autant plus que l’information est tombée pratiquement en même temps que la peine prononcée à l’encontre des vandales d’un établissement scolaire public. Les deux enseignants inculpés écopent de … dix ans de réclusion.
Des questions se posent sur les raisons qui ont conduit les juges à prendre cette décision. Quoi qu’il en soit, cette histoire a pour effet de renforcer la méfiance des justiciables à l’égard de la machine judiciaire à Madagascar. Mais au-delà , il est également question du durcissement des textes contre les viols dans le pays. Le viol est défini dans le code pénal comme étant un « acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit, commis sur la personne d’autrui par violence, contrainte, menace ou surprise est un viol ».
Tolotra Andrianalizah