Le secteur privé et le secteur public ont participé à une table ronde sur la digitalisation dans le cadre de la semaine de l’Europe, l’amélioration du climat d’investissement faisant partie des interventions prioritaires de la coopération européenne à Madagascar.
Alors que le cout de la connexion sur la scène internationale est en train de baisser, la tendance est tout autre à Madagascar. Les usagers se plaignent des prix toujours croissants de la télécommunication, notamment d’internet. La question des prix a donc été abordée durant la table ronde sur le thème « la digitalisation au service de l’environnement des affaires à Madagascar ». Le ministre du développement Numérique, de la transformation Digitale, des Postes et des Télécommunications, Tahina Razafindramalo admet d’ailleurs que le cout constitue un obstacle à cette digitalisation. « Madagascar est une grande ile. Tirer des câbles de fibre optique sur tout le territoire coute très cher. Les investissements en fibre optique doivent être rentabilisés avant de faire baisser les couts comme dans toute logique économique », explique le ministre qui évoque la libéralisation du secteur. « Nous sommes en train de travailler avec les opérateurs pour refaire le cadre règlementaire afin de libéraliser de plus en plus le secteur de la télécommunication pour qu’on ait plus de concurrence », ajoute-t-il.
E-Hetra
Concrètement, le taux de couverture d’internet à Madagascar est actuellement de 25% contre 85% pour la téléphonie. Cela n’empêche pas le pays d’avancer sur le front de la digitalisation comme l’indique le ministre prenant en exemple le cas de la direction générale des impôts et la plateforme e-Hetra. Le directeur général Germain annonce que sa direction sera 100% digitalisée avant février 2023. « Pour le front-office de e-Hetra nous en sommes à 90%. Le back-office avec le SAFI (Système d’Administration Fiscale Intégrée) en est à 50%. Cela devrait être opérationnel en novembre 2022 », détaille-t-il. Pour ce qui est des zones qui ne sont pas encore couverte par internet, Germain indique que les contribuables peuvent déjà utiliser e-Hetraphone pour le paiement de l’impôt synthétique via mobile money.
Tolotra Andrianalizah