Personne n’est épargné par la hausse des prix des denrées alimentaires. Une catégorie est particulièrement touchée, les restaurateurs.
« L’huile que j’achetais à 90 000 ariary coute actuellement 180 000 ariary. Il n’y a pas que l’huile, il y a le sucre, la farine. Tous ont augmenté pratiquement dans les mêmes proportions », lance le patron d’un restaurant dans le centre-ville de la capitale, un sourire dépité sur le visage. Comme les ménages, les restaurateurs subissent aussi de plein fouet la hausse des prix des denrées alimentaires. Double peine pour ces entrepreneurs qui doivent également faire avec la hausse des salaires récemment décrétée. Notre interlocuteur indique qu’une révision des prix est inéluctable pour son cas. « Nous établissons notre carte suivant un calcul précis. Les différentes hausses ont complètement tout chamboulé. Nous allons faire une révision bientôt », explique-t-il.
Zéro touriste
Il souligne toutefois qu’il lui sera difficile de répercuter directement l’inflation sur sa carte. « Je devrais faire des concessions sur ma marge bénéficiaire. C’est obligé. Si je double le prix comme pour les matières premières, je risque de ne plus avoir grand monde », soupire-t-il d’autant plus que l’ouverture des frontières n’a pas encore eu d’effet sur sa fréquentation. Les clients de ce restaurant du côté d’Ambatomena ne sont pour le moment que des habitués, mêmes si la plupart sont des étrangers. Le patron n’hésite d’ailleurs pas à faire la conversation avec certains. « Nous avons zéro touriste pour le moment. Les personnes que vous voyez sont des résidents. Ils vivent au moins six mois par an au pays », ajoute-t-il. L’établissement abrite également un hôtel avec une vingtaine de chambres.
Tolotra Andrianalizah