Depuis quelques semaines les appels à la candidature du président en exercice se multiplient. En face, Marc Ravalomanana poursuit son travail de sape. Les yeux sont définitivement tournés vers 2023.
La meilleure défense c’est l’attaque. Les piques se font par discours interposés entre les deux figures majeures de la politique malgache. Chacun de leur côté, Andry Rajoelina et Marc Ravalomanana essaient d’occuper le paysage médiatique à un peu plus d’un an de la Présidentielle. Le second n’a jamais caché son intention de se représenter en 2023 et ce depuis sa défaite en 2018. Le premier quant à lui laisse ses ouailles parler de candidature à sa place à l’image de la ministre de l’Education nationale Marie Michelle Sahondrarimalala ce weekend.
Les protagonistes de 2009
Si Andry Rajoelina a dit « l’homme politique pense déjà aux élections, l’homme d’Etat pense à la nouvelle génération », il ne fait quasiment aucun doute qu’il se représentera à sa propre succession en 2023 et ce ne sont pas ses multiples descentes aux allures de campagne qui diront le contraire. Au programme, inaugurations à la pelle et mobilisation de la machine gouvernementale et des élus sous la bannière de la mouvance présidentielle. En reconquête, Andry Rajoelina met en avant les accomplissements de son équipe pour faire oublier une première partie de quinquennat mitigée. Un bilan que Marc Ravalomananana ne se prive pas de critiquer dans chacune de ses sorties médiatiques. Comme son rival, l’ancien président continue de sillonner le pays dans le cadre de la redynamisation de son parti.
Pour l’heure, le paysage politique malgache est animé par les principaux protagonistes de la crise de 2009. A part le leader du parti Malagasy Miara Miainga Hajo Andrianainarivelo qui a pris ses distances par rapport au régime en claquant la porte du gouvernement il y a quelques mois, il n’y a finalement rien de neuf sous le soleil hivernal.
Tolotra Andrianalizah