Les consommateurs malgaches gardent dans un coin de leur tête que le pire est surement à venir avec la hausse des prix à la pompe qui devrait intervenir dans les prochaines semaines.
Alors que les ménages commencent à avaler la pilule de la hausse tant bien que mal à grands coups de coupes dans certaines dépenses, le spectre de la hausse des prix à la pompe plane toujours. Le ministre de l’Energie et des hydrocarbures Andry Ramaroson avait indiqué en avril que celle-ci devrait être effective entre juin et aout. Il avait alors emboité le pas au président de la République Andry Rajoelina qui avait souligné le caractère inéluctable de la hausse dans le contexte actuel marqué par le conflit en Ukraine. Une manière pour le numéro un du pays de préparer mentalement ses concitoyens à des temps plus durs. Plus durs que ce qui se passe actuellement où les prix des produits de première nécessité ont explosé.
Résilience
Pour rappel, les prix affichés à la pompe datent de juin 2019, du temps où le baril du Brent s’échangeait aux alentours de 60 dollars. Trois ans plus tard, le baril s’affiche à 120 dollars après un plus haut à près de 130 dollars en mars. Il est devenu impossible pour le gouvernement de garder les prix de 2019 avec le brut qui se maintient au-dessus des 100 dollars depuis début mars juste après le déclenchement de l’invasion russe. Il faut savoir que l’Etat a toujours subventionné les prix à la pompe, creusant sa dette à l’endroit des compagnies pétrolières dont la trésorerie souffre de la situation.
C’est une nouvelle fois la capacité de résilience tant vantée des Malgaches qui sera mise à l’épreuve dans les prochains mois. Dans les rues, le regard hagard des passants en dit long sur l’incertitude qui pèse sur les ménages. Le ministre de l’Energie a toutefois indiqué que le gouvernement travaille pour étaler la hausse dans le temps pour justement atténuer ses effets sur les portefeuilles. Quoi qu’il en soit, qui dit hausse du carburant dit hausse des frais de transport. Le tableau s’assombrit de plus en plus à l’horizon …
Tolotra Andrianalizah