La participation sera-t-elle au rendez-vous en 2023 ? Rien n’est moins sûr à quelques mois de la présidentielle où les principales forces en présence restent les mêmes qu’en 2018.
« Je ne voterai pas en 2023 », lance une étudiante de 20 ans. Comme elle, son ami, également âgé de 20 ans affirme ne pas vouloir voter à la prochaine présidentielle. « Je n’en vois pas l’intérêt. Les politiciens ne tiennent jamais leurs promesses », explique-t-il. Ces jeunes passaient du côté du jardin d’Antaninarenina où se tenait la cérémonie de présentation du plan stratégique Fiera II de l’observatoire Safidy pour la présidentielle de 2023. Un autre groupe de jeunes partagent la même position sur la présidentielle et les élections en général. « Ils sont tous les mêmes. Je ne me sens pas représentée par ces gens-là  », déclare une jeune du groupe. Elle indique toutefois qu’elle ne ferait pas confiance au premier nouveau venu.
Education et emploi
Malgré leur âge, nos interlocuteurs affichent déjà une certaine lassitude vis-à -vis de la politique. Ce manque de conviction se ressent même chez ceux qui affirment vouloir voter en 2023. « Je vais voter en 2023. Je ne sais pas trop pour qui je vais voter mais je vais voter », indique un jeune de 23 ans. Cela n’empêche cependant pas les jeunes d’avoir des préoccupations par rapport à la vie publique, en l’occurrence l’éducation et l’emploi.
Le paysage est campé pour l’observatoire Safidy qui appelle à plus d’engagement, notamment de la part des jeunes pour les prochaines échéances politiques. « Notre objectif est de parvenir à une participation de 85% aux élections, et que parmi ces électeurs il y ait des observateurs », indique Stella Razanamahefa, porte-parole de l’observatoire. La sensibilisation et l’éducation de la population entre d’ailleurs dans la stratégie Fiera II de l’observatoire. La question de l’offre politique s’adresse toutefois aux partis politiques …
Tolotra Andrianlizah