Branle-bas de combat dans les rangs des forces de l’ordre pour endiguer la série d’enlèvements à Antananarivo. Le mystère autour des rapts reste entier.
Des policiers prêts à intervenir à plusieurs endroits, des éléments de la police militaire faisant la ronde … les autorités ont multiplié la présence des forces armées à la suite de la série d’enlèvements qui a défrayé la chronique au cours des derniers jours dans la capitale. Quoi qu’il en soit, la psychose s’est définitivement installée chez les Tananariviens. L’évènement Mazaval Run prévu ce samedi a même été annulé par les organisateurs.
Le mystère reste entier
Un communiqué du ministère de la Santé publique en dit un peu plus sur les enlèvements, du profil des victimes au mode opératoire des kidnappeurs. D’après les cas qui sont survenus, les victimes sont surtout des jeunes femmes âgées de 15 à 22 ans. Les ravisseurs les endorment avec des substances avant de les embarquer dans une voiture. Le communiqué confirme officiellement les rapts massivement relatés sur les réseaux sociaux. Une fois relâchées, les victimes sont pétrifiées et sujettes à des hallucinations. Les prises de sang ont révélé des traces d’amphétamine, de métamphétamine ou encore d’opiacés. Les médecins n’ont toutefois pas noté d’agressions sexuelles même si certaines de ces drogues sont fréquemment utilisées par des violeurs. Idem pour d’éventuels vols d’organe. Les victimes ont toujours leurs effets personnels sur elles après leur remise en liberté et aucune demande de rançon n’a été enregistrée.
Cette absence de mobile apparent entoure d’un peu plus de mystère cette série d’enlèvements à Antananarivo. Les hypothèses vont bon train et alimentent les discussions dans les rues, le tout sur fond de psychose. En attendant, les forces de l’ordre ont mis en place le numéro vert 988.
Tolotra Andrianalizah