Scène insolite au Centre de conférence internationale d’Ivato. Alors que le président de la République prenait la parole dans le cadre de la conférence nationale sur le foncier, la lumière du CCI lâche …
Un problème est survenu alors que l’électricité était déjà fournie par un groupe électrogène. Andry Rajoelina n’a pas manqué d’adresser une pique à l’endroit du ministre de l’Energie. « Où est le ministre ? A chaque fois qu’il y a un problème, cela retombe sur le président », a-t-il lancé sur une pointe d’humour, interrompant son allocution avant le retour de la lumière.
Si le problème était plus d’ordre technique, le CCI étant déjà sous le régime d’un groupe électrogène, la situation cocasse ramène à la réalité des usagers de la Jirama qui se plaignent ces derniers jours d’une intensification des coupures de courant. La Jirama informe aujourd’hui que les coupures sont désormais dues au gap au niveau de la production pour le réseau interconnecté d’Antananarivo. « C’est ce qui est à l’origine des coupures de courant tournantes dans certains endroits », peut-on lire dans un communiqué sur la page Facebook Jirama Actus où la compagnie informe sur les zones touchées par les coupures. En d’autres termes, la Jirama officialise sans le dire le retour des délestages, un mot jusqu’ici tabou. « Les coupures et leur durée dépendront de l’évolution de l’offre et de la demande d’électricité », poursuit le communiqué.
Le pire est à venir
Si les problèmes liés à l’étiage ne devraient survenir normalement qu’à partir de septembre, selon une source auprès de la Jirama, la compagnie constate déjà un faible niveau de l’eau à Andekaleka. La saison sèche ne fait pourtant que commencer. La seule solution pour combler le gap est le recours au thermique. Avec la hausse du cours du baril entretenue par la situation en Ukraine, mal de tête en vue pour la Jirama, le ministre de l’Energie et le ministre des Finances.
Tolotra Andrianalizah