Coup d’envoi de la conférence nationale pour l’autosuffisance alimentaire. Les acteurs du secteur agricole avec un grand « A » se retrouvent au centre de conférence international d’Ivato jusqu’à samedi pour mettre en place les jalons de l’autosuffisance alimentaire, l’engagement numéro 9 du régime.
Une représentation de Madagascar avec des fruits et des légumes accueille les participants à la conférence nationale pour l’autosuffisance alimentaire à l’entrée du centre de conférence international d’Ivato. La représentation montre un idéal car la situation est loin d’être reluisante dans le pays qui fait face actuellement à la crise engendrée par le conflit en Ukraine alors que les effets de la Covid-19 se font encore plus que jamais ressentir. Le topo a été dressé par le président de la République Andry Rajoelina lors de son allocution. « Seuls les pays qui produisent ont pu atténuer les effets des crises », lance le locataire d’Iavoloha qui parle de l’agriculture comme d’une arme pour s’affranchir de la dépendance du pays des conjonctures internationales.
Chambre de l’agriculture
C’est à cet effet que la conférence a été organisée. Elle est la résultante d’une série de consultations régionales sur la thématique qui a permis de sortir une feuille de route qui va dans ce sens. Une feuille de route présentée par le ministre de l’Agriculture et de l’élevage Harifidy Ramilison. Elle reprend les grandes lignes du Profil des systèmes alimentaires établi par l’Union européenne, la FAO et le Cirad. Ce document présente les problématiques principales des systèmes alimentaires du pays ainsi que des solutions pour les rendre plus durables et inclusifs. Un exemplaire a d’ailleurs été remis au président de la République lors de la cérémonie d’ouverture. Le document a identifié des leviers clés pour activer la transformation des systèmes alimentaires avec entre autres la décentralisation, la gestion de la fertilité des sols, le renforcement des services de proximité, l’organisation des chaines de valeurs et les infrastructures de transports.
Mais au-delà des problématiques, Andry Rajoelina souligne que le temps est venu de corriger le manque de considération des producteurs malgache. Il annonce ainsi la création d’une Chambre de l’agriculture.
Tolotra Andrianalizah