Le traitement et la transformation de déchets peuvent constituer des opportunités d’emplois verts pour le pays.
La commune urbaine d’Antananarivo veut instaurer le tri des ordures ménagères au niveau des foyers. Dans ce sens, la mairie indique que les déchets organiques doivent être mis dans des sachets ou sacs en plastique avant d’être déposés dans les bacs publics. La raison évoquée par la commune est la facilitation de la gestion des déchets dans la capitale. Gestion des déchets est un bien grand mot à Madagascar. 96% du volume des déchets solides sont non traités d’après les chiffres de la Banque mondiale soit 3 768 759 tonnes. En témoigne d’ailleurs la décharge d’Andralanitra, la seule décharge d’Antananarivo où les déchets sont accumulés sans confinement et encore moins de traitement.
Emplois décents
Pour le spécialiste économie bleue et emplois verts de l’Organisation internationale du travail Fayçal Boureima, la gestion des déchets, si elle est effective, est un vivier d’emplois verts pour le pays. Il était intervenu dans une table ronde sur l’emploi organisée par la Fondation Friedrich Ebert. « Les déchets ne seraient plus considérés comme des déchets mais comme de la matière première », lance-t-il. Selon l’OIT, les emplois verts sont avant tout des emplois décents et qui contribuent à la préservation et la restauration de l’environnement.
Plusieurs initiatives privées transforment actuellement les déchets, mais elles ne sont pas encore assez importantes pour absorber les 1 500 tonnes de déchets produits par Antananarivo par jour par exemple. Outre la gestion des déchets Fayçal Boureima estime que l’énergie renouvelable et l’agriculture constituent également des secteurs à fort potentiel en emplois verts pour le pays.
Tolotra Andrianalizah