La haute saison du tourisme national à Morondava débute avec un blackout toutes les nuits. Les établissements hôteliers s’adaptent.
De 19h à 7h. Voilà le rendez-vous quotidien de la population de Morondava avec le blackout. Chaque nuit, toute la capitale du Menabe est plongée dans le noir. Avoir un groupe électrogène est essentiel pour les établissements qui ont besoin d’électricité. C’est le cas notamment des hôtels et des restaurants qui sont pourtant dans une haute saison avec les vacances scolaires. En effet, un rush de vacanciers a été observé depuis la fin des épreuves du baccalauréat. La plupart des hébergements affichent complet.
Ciel étoilé
L’électricité est devenue un argument de vente. « Je dépense jusqu’à 60 000 ariary en gasoil toutes les nuits, déplore le propriétaire d’un hôtel-restaurant. C’est difficile mais je n’ai pas le choix ». Comme la plupart des établissements, il doit puiser dans son budget pour proposer le courant à ses clients le plus tard possible. « Nous avons un groupe électrogène mais nous coupons le courant vers 1h du matin », lance le réceptionniste d’un autre hôtel. Les établissements qui n’ont pas les moyens d’avoir un groupe électrogène proposent des torches pour la nuit. Notre correspondant à Morondava indique que cette situation dure depuis un peu plus d’un mois. « Avant, la coupure était tournante mais maintenant c’est toute la ville qui est concernée en même temps », ajoute-t-il.
Quoi qu’il en soit, le blackout sublime le ciel étoilé de Morondava après le coucher de soleil dont seul le Menabe a le secret.   Â
Tolotra Andrianalizah