Les discussions autour de l’accord de pêche entre Madagascar et l’Union européenne se poursuivent.
« L’inexistence d’un accord est une perte pour Madagascar parce que les pêcheurs de l’Union européenne sont en nombres limités. S’il n’y a pas d’accord ils se tourneront vers d’autres zones de pêches », lance l’ambassadrice de l’Union européenne Isabelle Delattre. Les discussions se poursuivent entre les deux parties pour le renouvellement de l’accord. « Nous attendons un nouveau cycle de négociations. Nos responsables à Bruxelles parlent avec les responsables du ministère sur ce sujet », indique-t-elle. Isabelle Delattre réitère avec ses mots ce qu’avait expliqué son prédécesseur Giovanni Di Girolamo. « La partie malgache avait des ambitions assez élevées quant à l’enveloppe que l’Union européenne peut mettre sur la table en termes de soutien financier au secteur », soutient-elle. Par principe d’égalité de traitement, Isabelle Delattre affirme que l’Union européenne s’aligne sur les propositions faites avec d’autres partenaires dans la région.
Thon
Les eaux malgaches suscitent l’intérêt de plusieurs pays et des compagnies de pêche. Récemment, le ministère de la Pêche avait signé un protocole d’accord avec la coopérative japonaise Japan tuna fisheries. Le thon, est justement l’objet de l’accord entre Madagascar et l’Union européenne. Au-delà de l’aspect financier, Isabelle Delattre met en avant le volet d’appui au secteur pour une pêche durable évoquant un intérêt commun dans la lutte contre la pêche illicite. « La durabilité doit être une priorité pour Madagascar », souligne-t-elle en réaffirmant qu’il est dans l’intérêt du pays de conclure un accord.
Tolotra Andrianalizah