Madagascar Oil vend ses premiers litres à des entreprises industrielles d’Antsirabe. Une grande première pour l’huile lourde de Tsimiroro.
Le directeur général de Madagascar Oil Scott Reid s’est adressé à la presse ce jour pour annoncer la nouvelle : l’huile lourde de Tsimiroro est désormais sur le marché local. Madagascar Oil a signé des contrats pour approvisionner des entreprises industrielles dans le Vakinankaratra. Scott Reid parle d’une étape importante dans le développement du projet. Madagascar Oil entend prendre progressivement sa place sur le marché domestique dans un contexte marqué par des tensions sur le front de l’importation de carburant. La directrice commerciale Patricia Ramamonjisoa indique que ces entreprises clientes ont justement connu une pénurie de fuel à cause de cette situation. Sans plus de précisions, elle indique que ces entreprises couvrent plusieurs secteurs avec l’agroalimentaire, le textile et la cimenterie.
Etat de la route
D’après les explications, Madagascar Oil a pu mettre en vente son huile lourde grâce à sa nouvelle flotte de camions citernes spécifiques, les seuls à pouvoir sortir les produits du site de Tsimiroro compte tenu de l’état de la route Maintirano-Tsiroanomandidy. « Nous transportons nos produits de Tsimiroro à Antsirabe. Nous le faisons avec nos propres camions et ceux appartenant à nos partenaires », explique Patricia Ramamonjisoa. Scott Reid a profité de la conférence de presse pour attirer l’attention sur l’état de la route. Malgré cela, il indique que l’huile lourde de Madagascar Oil est toujours plus compétitive que l’huile lourde importée. Afin d’assurer l’approvisionnement de ses clients, Madagascar Oil travaille sur la mise en place de stockage hors de Tsimiroro afin de prévenir une perturbation de la livraison toujours liée à l’état de la route notamment en saison de pluie.
Pour le moment, Madagascar Oil n’a pas encore repris la production. Les premiers litres livrés proviennent du stock de la société. « Nous devons faire de la place dans notre stock avant de produire à nouveau », précise Scott Reid. En ce qui concerne la Jirama, le directeur général de Madagascar Oil maintient sa position. « Nous sommes prêts à travailler avec la Jirama dès qu’elle peut apporter des garanties sur le paiement », explique-t-il. Ce qui n’est pas encore le cas.
Tolotra Andrianalizah