Le tableau s’est assombri sur le front de l’éducation. La crise sanitaire y est pour quelque chose mais pas que.
« L’éducation n’est pas une question de priorité mais une obligation », déclare le coordonnateur du système des Nations unies à Madagascar Issa Sanogo à l’occasion d’une cérémonie d’exposition des activités des Nations unies sur l’éducation. Martelant que l’éducation est un droit fondamental, il attire l’attention sur la crise de l’apprentissage actuelle qui sévit dans le monde et qui est apparemment bien plus marquée à Madagascar. Avec 7% des 7-14 ans ayant des capacités de base en mathématiques et 23% ayant des compétences de base pour la lecture, les chiffres sont poignants. La COVID-19 n’a pas arrangé les choses mais la situation n’était pas déjà reluisante avant. « Personne n’allait à l’école. L’incapacité à rattraper un certain nombre de retard a été exacerbée. La COVID a effectivement dégradé la situation », indique-t-il.
Engagements
Issa Sanogo se veut pourtant confiant notamment après que le président de la République Andry Rajoelina ait récemment présenté les engagements de Madagascar par rapport à la transformation du système éducatif à New York. Il met en avant les opportunités qui s’offrent au pays pour avancer sur ce front. « On a besoin de mesures plus fortes pour rattraper le temps perdu et repositionner le système éducatif dans l’ensemble du système de développement de Madagascar », souligne-t-il. Il ajoute que les engagements pris par le gouvernement seront intégrés dans le programme de travail du nouveau cadre de coopération 2024-2028 sur lequel le système des Nations unies travaille actuellement. Â
Tolotra Andrianalizah